Société

L’Afrique compte demander à Washington de renouveler son programme de lutte contre le sida

Les chefs d’État africains entendent demander aux États-Unis de reconduire le principal programme américain de lutte contre la propagation du virus de l’immunodéficience humaine (VIH), responsable du sida, selon ce qu’a déclaré le chef des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) de l’Union africaine. -Afrique) a annoncé aujourd’hui, dimanche 18 février, à Addis-Abeba, le Plan présidentiel d’urgence de lutte contre le sida (PEPFAR), lancé par le président américain George W. Bush en 2003, est considéré comme l’un des principaux contributeurs mondiaux à la lutte contre le sida en termes de dépistage, de sensibilisation et de traitements.

Jusqu’à récemment, le programme bénéficiait d’un large soutien de la part du Congrès américain, mais récemment, les parlementaires américains ne l’ont pas renouvelé pour cinq ans supplémentaires, en raison de la controverse sur l’avortement, le directeur du CDC Afrique, Jean Cassia, a déclaré à la presse en marge du sommet de l’Union africaine tenu samedi et dimanche à Addis-Abeba que les chefs d’État africains « enverront un message clair exigeant la réactivation du plan PEPFAR », il a ajouté : « Nous devons agir rapidement. Les statistiques montrent que les jeunes sont touchés chaque jour, et perdre notre jeunesse signifie tuer notre économie et stopper notre développement. »

Le PEPFAR fournit 1,6 milliard de dollars par an pour lutter contre le sida en Afrique, selon Cassia, les experts estiment que les énormes progrès réalisés sur le continent, où de nombreuses vies ont été sauvées grâce au PEPFAR, seront menacés si le programme est interrompu.

Selon les Nations Unies, seuls 10 % des besoins de financement de la lutte contre le sida pour 2025 ont été satisfaits, en 2022, 39 millions de personnes dans le monde étaient infectées par le VIH, selon l’ONUSIDA, et environ 20,8 millions d’entre elles vivaient en Afrique orientale et australe, près d’un quart des personnes infectées, soit 9,2 millions de personnes, dont plus de 600 000 enfants, ne reçoivent pas les traitements qui leur sauveraient la vie, en 2015, les Nations Unies se sont fixé comme objectif de faire en sorte que le sida ne constitue plus une menace pour la santé publique d’ici 2030.

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