L’ordre du jour de la séance qui se tiendra demain mercredi à l’Assemblée nationale béninoise indique que les députés pourront amender la constitution du pays, malgré les protestations suscitées par l’adoption d’une proposition d’amendement constitutionnel présentée par un représentant du mouvement présidentiel, le communiqué publié par les structures de l’Assemblée nationale, annonçant l’invitation des représentants à la session de demain, a inclus à l’ordre du jour de la session 12 projets de loi , dont l’un porte sur la modification de la Constitution de la République du Bénin, un autre vise à modifier et compléter la loi n° 2019-43 portant loi électorale de la République du Bénin.
L’ordre du jour de cette séance, qui attire l’attention de tous les observateurs, comprend également un projet de loi relatif au taux d’intérêt public en République du Bénin, un projet de loi relatif à la Commission béninoise des droits de l’homme et un projet de loi portant approbation de l’adoption. de la Convention de l’Union africaine sur les télécommunications, depuis plusieurs semaines, la question de la modification de la Loi fondamentale (Constitution) du Bénin suscite une polémique entre le régime et l’opposition, qui expriment, à travers les médias, la faisabilité ou non de cette démarche, à deux ans de la fin du mandat. de l’actuel Président de la République, Patrice Talon, les partisans de l’amendement affirment qu’il vise à corriger les nombreuses erreurs et lacunes de la Constitution, tandis que les opposants à cette mesure y voient une manœuvre visant à supprimer les restrictions aux mandats présidentiels, malgré la présence d’une clause stipulant que personne n’a le droit de exercé plus de deux mandats au cours de sa vie en tant que président du Bénin. Même le président de la République, accusé par ceux qui rejettent l’amendement constitutionnel de briguer un troisième mandat, est sorti de sa réserve habituelle et a clairement indiqué qu’il n’exigeait aucun amendement constitutionnel.
Il est à noter que la Constitution béninoise, adoptée en décembre 1990, a été amendée en 1999 sous le régime actuel, sans préjudice de la question de l’âge et de la détermination du nombre de mandats présidentiels.