Ces dernières années, une nouvelle tendance a émergé en Algérie avec l’apparition de salons de beauté masculins, une découverte pour beaucoup. Ces établissements offrent bien plus qu’une simple coupe de cheveux excentrique ; ils proposent des services de beauté complets pour les hommes, allant du soin de la peau à des détails auparavant réservés au monde féminin, tels que l’augmentation des fesses, l’élargissement de la poitrine, la liposuccion abdominale et l’adoucissement de la peau.
Pour un certain segment de la population masculine en Algérie, le rasage n’est plus une simple corvée mensuelle, mais plutôt une composante essentielle de leur métier, notamment dans le cadre de la prostitution masculine. Ils mettent en valeur leur apparence sur les réseaux sociaux, en particulier TikTok et WhatsApp, et fréquentent des barbiers privés qui ont transformé leur boutique en un salon sophistiqué, équipé de divers produits cosmétiques et d’outils pour améliorer l’apparence physique, souvent à des prix bien supérieurs aux 750 dinars habituels.
Ces établissements, autrefois simples salons de coiffure, se sont développés pour proposer une gamme étendue de soins esthétiques, de lissage et plus encore, avec des tarifs variant de 5000 à 20000 dinars, selon le quartier et les services offerts. Cette tendance ne se limite plus aux quartiers huppés ; elle s’étend désormais aux quartiers populaires, attirant un large éventail de jeunes hommes à la recherche de féminité, de beauté, de notoriété et de profits rapides, même au prix de leur réputation.
Il est clair que l’intérêt pour la mode et la beauté ne se limite plus aux femmes en Algérie. Les hommes accordent désormais une attention particulière à leur apparence pour des raisons sociales, professionnelles et même psychologiques. Ils cherchent à avoir une peau parfaite, des cheveux soyeux et des sourcils soignés, rivalisant ainsi avec les normes de beauté féminine et attirant l’attention des touristes du Golfe, d’Afrique et de Chine. Il semble que cette évolution soit encouragée par les autorités en place en Algérie, qui voient dans le tourisme sexuel un secteur économique prometteur.