Le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a appelé à mettre fin aux prêts accordés en échange de pétrole ou de minéraux essentiels utilisés dans l’industrie des smartphones ou les batteries de voitures électriques, dans une interview avec l’Associated Press, Adesina a déclaré que les prêts étaient fondamentalement mauvais car il est impossible de fixer un prix approprié pour les actifs. Il a ajouté, depuis Lagos, au Nigeria : « Si vous avez des minéraux ou du pétrole sous terre, comment fixez-vous un prix à long terme ? C’est un défi ».
Adesina a également souligné que ces arrangements entraînent une série de problèmes, notamment des négociations inéquitables où les prêteurs imposent souvent des conditions aux pays africains en difficulté financière. Le manque de transparence et le risque de corruption ont également contribué à créer un terrain propice à l’exploitation. De telles transactions ont laissé certains pays africains en crise financière, tandis que la Chine a renforcé son contrôle sur l’extraction de minéraux essentiels tels que le cobalt en République démocratique du Congo, depuis le début du millénaire, au moins 11 pays africains ont obtenu des prêts grâce à leurs ressources naturelles, ces prêts accordés en échange de ressources naturelles ont des conséquences significatives sur les pays africains. Voici quelques-unes des répercussions :
Dépendance économique : Les pays qui contractent ces prêts peuvent devenir dépendants des prêteurs étrangers, ce qui limite leur souveraineté économique et politique, déséquilibre commercial : Lorsque les ressources naturelles sont utilisées comme garantie pour les prêts, cela peut entraîner un déséquilibre commercial. Les pays africains exportent leurs matières premières, mais importent souvent des biens manufacturés à des prix plus élevés, endettement excessif : Les prêts basés sur les ressources naturelles peuvent entraîner un endettement excessif. Les pays peuvent se retrouver dans une spirale de remboursement de la dette sans pouvoir investir dans leur propre développement, manque de transparence : Les négociations autour de ces prêts ne sont souvent pas transparentes. Cela peut conduire à des accords inéquitables et à des opportunités de corruption, impact environnemental : L’exploitation intensive des ressources naturelles peut avoir des conséquences néfastes sur l’environnement, notamment la déforestation, la pollution et la perte de biodiversité.
