Le chef de l’opposition sénégalaise basserou diomaye Faye a attiré des centaines de partisans lors de sa première apparition publique en tant que candidat à l’élection présidentielle prévue le 24 mars, au lendemain de sa sortie de prison, où il a promis de lutter contre la corruption, à ses côtés, le chef de l’opposition populaire Osman Sonko a exhorté ses partisans à voter pour son allié. Sonko, qui a également été libéré de prison, a déclaré lors d’une conférence de presse conjointe: “nous avons des élections à gagner. Nous avons perdu beaucoup de temps”.
Sonko, qui était considéré comme le principal rival du parti au pouvoir du président Macky Sall, a apporté son soutien à Faye après qu’il a été disqualifié pour une condamnation pour diffamation sans rapport avec sa détention en juillet dernier. Il affirme que les accusations étaient motivées par des considérations politiques, ce que les autorités nient, Sonko a expliqué lors d’un séminaire de presse organisé à Dakar, 24 heures après sa libération et sa compagne, où ils ont passé des mois en détention, qu’il n’avait pas choisi diomay afay par”hasard”, en écho: “Sonko c’est diomay”. Sonko, qui a été débouté par le Conseil constitutionnel, a critiqué la candidature du candidat du régime, l’ancien Premier ministre Amadou Ba, ajoutant que “s’il est élu, il sera à la tête des pays étrangers” sans les préciser, le maire de la ville de Ziguinchor, qui sera sa première destination après sa libération, a souligné que “cette élection ne sera pas une guerre”, mais a noté que “les responsables actuels pourront rendre des comptes devant la Justice” si diomay Faye l’emporte.
Sonko, qui a été accueilli par des centaines de leurs partisans devant un hôtel de la capitale où ils ont tenu leur conférence de presse, a souligné que son objectif “est d’aider à gagner les élections”, l’opposition a pris de l’ampleur alors que le soutien à Sall diminuait au cours de son deuxième mandat,qui serait son dernier. En raison de restrictions constitutionnelles, Sall démissionnera de son poste et, pour la première fois dans l’histoire du Sénégal, le président sortant ne sera pas présent aux urnes.
