Société

2024 est une année charnière pour des partenariats globaux visant à freiner la migration de l’Afrique

L’UE considère que la conclusion d’accords de » partenariat global  » avec les pays d’origine des migrants en Afrique en situation irrégulière est le meilleur moyen de contenir les flux migratoires importants vers les côtes européennes, cependant, l’Agence européenne de protection des frontières (Frontex) prédit que 2024 sera une année difficile, compte tenu de l’évolution des tactiques des passeurs en mer et du désir croissant de fuite massive des zones de conflit et des crises économiques.
Les plans de l’UE sont basés sur le modèle de l’accord signé avec la Turquie en 2016, qui a permis de réduire considérablement le nombre d’arrivées dans les pays du bloc suite à l’afflux important et record de réfugiés (environ un million de réfugiés) en 2015 en raison de la crise en Syrie notamment, les données de l’Agence européenne de protection des frontières indiquent une augmentation significative des taux de migration irrégulière en 2023, ce qui justifie les efforts de l’UE pour vulgariser le modèle des accords de partenariat, avec l’enregistrement de 420 mille personnes traversant au-delà des frontières de leur pays, ainsi qu’une augmentation de la fréquence d’afflux de groupes vulnérables, y compris les femmes et les enfants, selon les estimations de la Commission européenne, plus de 90% des migrants en situation irrégulière dépendent des services de passeurs pour traverser la frontière, et la commission estime que les réseaux de passeurs génèrent des bénéfices allant de 4,7 à 6 milliards d’euros par an (1 euro = 1,08 dollar) dans le monde.
Mais le coût de ces flux en 2023 a été le plus tragique depuis 2017, avec la mort et la perte enregistrée de 3 150 personnes en mer, dont 161 enfants et 104 femmes, selon les données de la plateforme « disparus » de l’OIM, le rythme des décès et des pertes de migrants se poursuit en 2024, malgré l’insistance des responsables de la Commission européenne à éviter d’autres décès en premier lieu dans les négociations d’accords globaux, au total, 396 personnes ont été dénombrées parmi les victimes et disparues depuis le début de l’année 2024 jusqu’à la mi-mars 2024, selon la plateforme « disparus ».

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