Le gouvernement du président rwandais Paul Kagame a déclaré vendredi qu’il accueillerait tous les migrants envoyés par la Grande-Bretagne et a exhorté les détracteurs du plan d’expulsion à donner aux deux pays l’espace nécessaire pour le mettre en œuvre. Le Premier ministre britannique Rishi Sunak s’attend à ce que les premiers vols décollent d’ici 10 à 12 semaines, après que le Parlement a adopté une loi cette semaine pour surmonter les obstacles juridiques au retour des migrants dans des pays où ils pourraient être victimes d’abus, comme l’a rapporté « Reuters ». La loi est une politique clé du gouvernement Sunak, qui est loin derrière le Parti des travailleurs de l’opposition dans les sondages d’opinion, et des élections devraient avoir lieu d’ici quelques mois.
Alain mukuralenda, porte-parole adjoint du gouvernement, a déclaré à Reuters: « peu importe le nombre de personnes présentes demain ou après-demain… Nous sommes en mesure de les recevoir », a-t-il déclaré, ajoutant que le Rwanda ne connaît encore ni dates ni chiffres. Avec une longue histoire d’accueil de réfugiés de la région des Grands Lacs d’Afrique et d’ailleurs, le Rwanda dispose de logements temporaires prêts à l’emploi pour les migrants de Grande-Bretagne, avec des installations à plus long terme actuellement en construction à mesure que les migrants passent par le processus d’asile et obtiennent potentiellement la résidence, a déclaré mukuralenda. Mukuralinda a déclaré à propos du plan d’immigration britannique: « depuis deux ans, les critiques hurlent sans proposer d’autre solution…Aujourd’hui, je voudrais dire que les cris sont terminés… Nous ne prétendons pas que cette solution est une solution miracle, mais au moins laissons les deux pays la mettre en œuvre », a-t-il déclaré. La Grande-Bretagne affirme que le plan empêchera les traversées dangereuses de la Manche par de petits bateaux par le biais de passeurs.
Le roi britannique Charles III a approuvé jeudi le plan du Premier ministre Rishi Sunak d’envoyer des demandeurs d’asile au Rwanda. La sanction royale est la dernière étape du processus législatif et, en fait, ce n’est rien de plus qu’une approbation de la décision prise par le Parlement plus tôt cette semaine d’approuver le projet de loi après une longue bataille entre le gouvernement et les opposants au plan.