Société

Djibouti innove dans la guerre contre le paludisme

Djibouti a relâché des essaims de moustiques génétiquement modifiés dans une banlieue du pays dans le cadre d’un projet pilote de lutte contre le paludisme, l’initiative, baptisée Djibouti Friendly Mosquito Programme, cible le moustique hautement invasif Anopheles stephensi, qui a provoqué une augmentation spectaculaire des cas de paludisme urbain dans la capitale de Djibouti et qui se propage rapidement ailleurs dans la Corne de l’Afrique, c’est la première fois qu’un moustique génétiquement modifié est relâché en Afrique de l’Est, et la deuxième fois sur le continent africain.

Le Djibouti Friendly Mosquito Program est une collaboration entre le Programme national de lutte contre le paludisme de Djibouti, l’Association Mutualis, une association de santé publique à but non lucratif, et Oxitec Ltd, fondée par l’Université d’Oxford, l’un des principaux développeurs de solutions biologiques pour lutter contre les ravageurs transmetteurs de maladies, plusieurs milliers de ces sympathiques moustiques (mâles) ont été relâchés à Ambouli, une communauté de la ville de Djibouti. Les responsables ont indiqué que plusieurs autres versions étaient prévues dans les semaines à venir, l’Ouganda est également prêt à prendre des mesures similaires grâce à un partenariat entre Oxitec, l’Institut ougandais de recherche sur les virus et le ministère ougandais de la Santé.

La collaboration, selon une annonce faite par les partenaires en janvier en Ouganda, vise à développer une solution contre les moustiques génétiquement modifiés ciblant Anopheles funestus, un contributeur important à la transmission du paludisme en Afrique de l’Est. Cependant, le calendrier de libération en Ouganda reste flou, la première dissémination d’une souche génétiquement modifiée du moustique du paludisme sur le continent a eu lieu au Burkina Faso en 2019, où des souches génétiquement modifiées d’Anopheles coluzzii ont été disséminées dans le village de Bana, dans l’ouest du pays. La souche de moustique utilisée là-bas a été génétiquement modifiée pour être stérile, elle peut donc s’accoupler mais ne peut pas produire de progéniture, dans le cas de Djibouti, les moustiques génétiquement modifiés sont des mâles non piqueurs, porteurs d’un gène autolimitatif qui empêche la progéniture femelle de survivre jusqu’à l’âge adulte, réduisant ainsi la population de moustiques au fil du temps.

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