Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme, LADDH a déclaré que dans le pays du gaz et du pétrole, plus de la moitié du peuple algérien vit en dessous du seuil de pauvreté, et a souligné que 10% des Algériens accaparent 90% des richesses du pays, l’association a déclaré dans un rapport que les manifestations de la pauvreté dans la société algérienne apparaissent dans la détérioration du niveau de vie, la médiocrité des services de santé, le chômage, l’augmentation de ceux qui souhaitent émigrer à tout prix, la propagation du phénomène de la mendicité, des enfants des rues, de la prostitution, du vol pour gagner leur vie et la propagation des bidonvilles.
Le rapport a souligné que les manifestations de la pauvreté ont subi une transformation importante en Algérie, où elles n’affectent plus seulement les groupes défavorisés, mais les classes moyennes ont glissé dans la pauvreté, et la pauvreté s’est déplacée des zones rurales vers les villes et les zones urbaines, le rapport critiquait également les chiffres contradictoires fournis par le gouvernement sur le nombre de pauvres en Algérie ainsi que les chiffres fournis par divers ministères selon sa description, l’association a appelé le gouvernement algérien à prendre des mesures sérieuses et urgentes pour reconsidérer la Politique économique et travailler à une répartition équitable des richesses à travers un système de salaire équitable et la lute contre l’économie de rente et la corruption, qui englobaient tous les domaines politiques et économiques, selon ses paroles.
Le Ministère de la solidarité et de la Condition féminine a indiqué dans un communiqué que l’Algérie ne dispose pas d’un système d’identification des groupes nécessiteux, alors que les statistiques du Ministère de l’Intérieur et des groupes locaux estiment le nombre de cette catégorie a environ 10 millions et sept cent mille, mais le ministère estime que ces chiffres ne reflètent pas la réalité, car les chercheurs qui ont participé au forum international organisé par l’Université d’Alger 2014 sur l’évaluation des politiques de réduction de la pauvreté dans les pays arabes à la lumière de la mondialisation ont révélé que plus de la moitié de la population algérienne est pauvre, soit l’équivalent de 30 millions d’Algériens.