Société

Les migrants bloqués sont confrontés à la violence et au désespoir alors que la Tunisie s’associe pour les éloigner de l’Europe

Pour de nombreux migrants qui rêvent depuis longtemps d’Europe, l’une des dernières étapes est une étendue d’oliviers sur la côte méditerranéenne de l’Afrique du Nord, mais en Tunisie, à moins de 161 kilomètres des îles italiennes qui forment les frontières les plus éloignées de l’Union européenne, pour beaucoup, ce rêve est devenu un cauchemar, sous des bâches noires recouvertes de couvertures et de cordes, hommes, femmes et enfants cherchent à s’abriter du soleil et attendent leur chance de monter à bord de l’un des bateaux en fer qu’utilisent les passeurs rémunérés pour transporter les gens vers l’Italie. Ayant fui la guerre, la pauvreté, le changement climatique ou les persécutions, ils se retrouvent piégés en Tunisie – incapables d’atteindre l’Europe mais sans argent pour financer leur retour chez eux.

Sur la base d’estimations non officielles, l’Organisation internationale pour les migrations des Nations Unies a déclaré qu’elle estime que 15 000 à 20 000 migrants sont bloqués dans les oliveraies rurales près de la côte centrale de la Tunisie. Leur présence est un sous-produit des politiques anti-immigrations défendues en Tunisie et dans toute l’Europe, en particulier par des politiciens de droite qui devraient gagner du terrain lors des élections parlementaires de l’Union européenne cette semaine.

Les campements se sont agrandis depuis l’année dernière, la police ayant repoussé les migrants hors des villes et intensifié ses efforts pour empêcher la traversée de la Méditerranée.

Lorsque la police a rasé des tentes l’été dernier à Sfax, la deuxième plus grande ville de Tunisie, de nombreux migrants se sont installés dans la campagne, près de la côte au nord de la ville, parmi eux se trouve Mory Keita, un jeune de 16 ans qui a quitté en septembre dernier une banlieue sujette aux inondations à l’extérieur d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, pour rejoindre un ami déjà en Tunisie. Keita est arrivé au campement appelé Kilomètre-19 plus tôt cette année, nommé d’après une borne routière indiquant sa distance de Sfax, le Kilomètre-19 est connu pour ses affrontements entre groupes de migrants, a-t-il déclaré.

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