Société

Une organisation internationale de défense des droits humains met en garde contre le sort de dizaines de milliers de réfugiés en Éthiopie et en Érythrée

Human Rights Watch a averti mercredi que des dizaines de milliers de réfugiés d’Éthiopie et d’Érythrée couraient un grave danger en raison de la propagation des combats au Soudan, la situation a explosé en raison de l’avancée ces dernières semaines des forces paramilitaires de soutien rapide – auparavant dirigées par le gouvernement soudanais – dans l’État soudanais de Sinnar, l’organisation a ajouté dans un rapport que toute nouvelle attaque des Forces de soutien rapide pourrait menacer plus de 40 000 réfugiés éthiopiens vivant dans l’État soudanais voisin de Gedaref, situé à la frontière avec l’Éthiopie.
L’organisation a ajouté que le flux de réfugiés érythréens, en quête de protection au Soudan contre les persécutions dans leur pays d’origine, se poursuit également vers l’est. L’organisation a ajouté que ces réfugiés pourraient être privés de l’aide si les combats s’intensifient. De nombreux réfugiés vivaient déjà au Soudan lorsque la guerre a éclaté dans le pays, le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, est arrivé mardi dans la ville de Port-Soudan, pour sa première visite depuis le début des affrontements armés au Soudan à la mi-avril de l’année dernière entre l’armée et les Forces de soutien rapide, au cours de laquelle il a eu des entretiens privés avec le président du Conseil de souveraineté et commandant en chef de l’armée soudanaise, Abdel Fattah Al-Burhan.
Le dossier du conflit soudanais occupe une position avancée en termes d’importance pour la partie éthiopienne. En raison de l’imbrication des intérêts dans leurs dimensions sécuritaires, géographiques, politiques et économiques, tout comme l’Éthiopie est géopolitiquement importante pour le Soudan, et entre eux se trouvent des dossiers controversés qui sont encore ouverts, notamment le barrage de la Renaissance et les frontières, cette visite représente un changement majeur dans la position éthiopienne par rapport à ce qui s’est passé tout au long d’un an et demi de guerre au Soudan. Les analystes ont attribué cela à l’extension des combats au sud du Nil Bleu et à sa proximité avec le site du barrage éthiopien de la Renaissance, situé à environ 40 kilomètres de la frontière soudanaise. Cela effraie la partie éthiopienne et pourrait menacer l’avancée des travaux du barrage.

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