Le bureau pays du Groupe de la Banque africaine de développement au Bénin a organisé un atelier à Cotonou le 31 juillet 2024 pour faire le point sur l’étude des acteurs du secteur privé qui a donné un nouvel élan à l’industrie textile du pays. La réunion marque la fin d’un processus qui a débuté le 9 mars 2023 avec un atelier dédié au secteur, qui a abouti à la collecte de données importantes pour mieux comprendre les enjeux de l’industrie auxquels est confronté ce pays d’Afrique de l’Ouest, qui est l’un des les plus grands producteurs de coton d’Afrique.
Parmi les participants à l’atelier figuraient de nombreux experts et autorités nationales, dont la Vice-Présidente du Bénin, Mme Maryam Chabi Talata Zémi Yerima, et des acteurs du secteur privé intervenant à toutes les étapes de la chaîne de valeur locale du coton, des fonctions supports (financement, formation, transport, logistique, etc.) et les représentants des partenaires techniques et financiers du pays, la réunion a permis d’identifier les opportunités et de fournir des propositions de base pour renforcer les efforts visant à revitaliser l’industrie cotonnière, l’étude ayant révélé de multiples opportunités pour développer la chaîne de valeur textile, depuis les unités de production d’accessoires jusqu’aux solutions de fabrication, de logistique, de distribution et d’entretien des articles textiles. D’autres débouchés concernent la production de textiles à usage médical, l’ameublement, la cosmétique, l’industrie automobile ou l’industrie agroalimentaire. Le secteur des serviettes hygiéniques peut à lui seul générer des revenus annuels de plus de 13 millions de dollars américains (8 milliards de francs CFA) pour le pays. L’étude a souligné les nombreuses opportunités de création de dizaines de milliers d’opportunités d’emplois qualifiés pour les jeunes et les femmes.
Le rapport souligne également les opportunités pour la Banque de contribuer au développement social et économique de l’industrie textile au Bénin, et appelle les hauts dirigeants à prendre des décisions qui soutiendraient le développement de nouvelles industries locales.
Outre les textiles à base de coton, l’étude a souligné l’énorme potentiel économique et l’opportunité de créer plus de 45 000 emplois dans une nouvelle industrie basée sur les fibres des feuilles d’ananas.