La police nigériane a déclaré que deux de ses agents avaient été tués et trois autres étaient inconscients après une attaque au couteau et à l’explosif perpétrée par le mouvement chiite nigérian dans la capitale, Abuja, « L’organisation interdite a attaqué un poste de contrôle de la police sans provocation, en utilisant des machettes, des engins explosifs et des couteaux », a déclaré la porte-parole de la police, Joséphine Adeh, dans un communiqué. Le communiqué ajoute que des camions de police ont également été incendiés lors de l’attaque.
Elle a ajouté : « De nombreuses arrestations ont été effectuées », s’engageant à « traduire en justice les personnes impliquées ». Le communiqué explique : « La situation est actuellement sous contrôle et les choses sont revenues à la normale, et de nouveaux développements seront annoncés en temps opportun », de son côté, le mouvement a indiqué, dans une contre-déclaration, que « la police a attaqué la marche symbolique d’Arbaeen à Abuja et tué de nombreuses personnes en deuil ». La marche d’Arbaeen fait partie des rituels chiites commémorant le martyre de Hussein, des affrontements similaires ont eu lieu en 2016, 2018, 2020 et dans plusieurs autres États du nord en dehors du territoire de la capitale fédérale.
Il convient de noter que le 26 juillet 2019, un tribunal nigérian a jugé que les activités du Mouvement chiite au Nigeria (IMN) constituaient des « actes de terrorisme et d’illégalité » et a ordonné au gouvernement d’interdire ce groupe religieux. L’armée nigériane a accusé le groupe de vouloir assassiner un ancien chef d’état-major de l’armée, et son chef, Ibrahim El-Zakzaky, a été emprisonné de 2015 à 2021, le mouvement au Nigeria a commencé à prendre de l’importance lorsque son leader, Ibrahim El-Zakzaky, a annoncé qu’il avait réussi à convaincre ses partisans qu’il était possible de mener une révolution à l’iranienne au Nigeria. La première manifestation a été organisée en 1980.
