Les prêteurs chinois ont approuvé 4,61 milliards de dollars de prêts à l’Afrique l’année dernière, ce qui constitue la première augmentation annuelle depuis 2016, a montré jeudi une étude indépendante, l’Afrique a reçu des prêts d’une valeur de plus de 10 milliards de dollars par an de la Chine entre 2012 et 2018, grâce à l’initiative « la Ceinture et la Route » du président Xi Jinping, mais les prêts ont fortement diminué depuis le début de la pandémie de Covid-19 en 2020, l’étude du Center for Global Development Policy de l’Université de Boston révèle que le chiffre de l’année dernière, soit plus de trois fois supérieur à celui de 2022, montre que la Chine est désireuse de réduire les risques associés à des économies lourdement endettées.
« Pékin semble rechercher un niveau de prêt d’équilibre plus durable et une (nouvelle) expérience stratégique », a déclaré le centre universitaire qui gère le projet de base de données chinoise sur les prêts pour l’Afrique, les provisions les plus importantes de l’année dernière comprennent un prêt de près d’un milliard de dollars de la Banque de développement de Chine au Nigeria pour la construction d’une ligne ferroviaire de Kaduna à Kano. La Chine est devenue ces dernières années le plus grand prêteur bilatéral auprès de nombreux pays africains, comme l’Éthiopie, l’étude de l’Université de Boston a révélé que ces investissements s’élevaient à 182,28 milliards de dollars entre 2000 et 2023, la majeure partie du financement étant destinée aux secteurs de l’énergie, des transports et des TIC en Afrique.
L’étude de l’Université de Boston a révélé que plus de la moitié des prêts engagés l’année dernière, soit 2,59 milliards de dollars, étaient destinés à des prêteurs régionaux et nationaux, soulignant la nouvelle stratégie de Pékin.
« L’accent mis par les prêteurs chinois sur les institutions financières africaines représente probablement une stratégie d’atténuation des risques qui évite de s’exposer aux problèmes d’endettement des pays africains », a-t-elle déclaré, l’étude a révélé que près d’un dixième des prêts de 2023 étaient destinés à trois projets solaires et hydroélectriques, illustrant la volonté de la Chine de s’orienter vers le financement des énergies renouvelables plutôt que des centrales électriques au charbon.
