Le ministre égyptien des ressources en eau et de l’irrigation, Hani Sweilem, a déclaré que le Caire surveillait attentivement les « altérations » qui se produisent dans le Nil depuis l’Éthiopie, le ministre a ajouté dans une interview accordée à la chaîne satellite arabe CNBC que « les mouvements et les actions de l’Éthiopie sont parfois injustifiés et non scientifiques », notant qu’« il y a des troubles dans le processus de remplissage et d’exploitation du barrage de la Renaissance », il a souligné qu' »Addis-Abeba continue de remplir le barrage de la Renaissance de manière unilatérale », affirmant que « les négociations avec elle ne sont qu’une perte de temps et une couverture politique ». Le ministre a demandé : « Pourquoi l’Éthiopie retient-elle des milliards de mètres cubes d’eau alors qu’elle n’est pas prête à produire de l’électricité et la rend vulnérable à l’évaporation » ?
Il a noté que « l’Egypte a enduré beaucoup de choses et a proposé de nombreuses solutions techniques, et elle se heurte toujours à des arguments fragiles de la part de l’Éthiopie », niant l’existence d’une volonté d’Addis-Abeba de parvenir à un accord, interrogé sur l’étendue des dégâts causés à l’Égypte par le barrage de la Renaissance, il a répondu : « Nous n’estimons l’étendue des dégâts causés par le barrage à l’Égypte qu’après la fin de la saison et qu’il soit complètement rempli. » Sweilem a souligné qu’il n’y a pas d’autre voie pour maintenir la sécurité hydrique de l’Égypte que celle des eaux du Nil, soulignant que l’Égypte ne peut pas renoncer à un seul mètre cube de cette eau, Hani Sweilem a souligné que la part d’eau par habitant en Égypte est actuellement d’environ 500 mètres cubes par an et que le déficit en eau est proche de 50 pour cent de l’eau disponible dans le pays.
