Politique

Le général Chengriha, nouveau dieu de l’Algérie et faiseur de présidents

Après les récentes élections présidentielles controversées en Algérie, qui ont abouti à l’élection d’Abdelmadjid Tebboune à la présidence de l’Algérie pour la deuxième fois, le général Saïd Chengriha (80 ans) reste le vrai dirigeant d’un pays toujours sous l’emprise de l’armée depuis son indépendance au début des années 1960… Qui est alors le commandant de l’armée algérienne ? Comment s’est-il débarrassé de tous ses opposants pour rester seul dans l’arène, asservissant le peuple algérien ?

Aujourd’hui, l’Algérie a un président comme Bouteflika, mais elle n’a qu’un seul véritable dirigeant, et ce n’est pas Abdelmadjid Tebboune, élu le 7 septembre lors d’élections controversées, le seul dirigeant de l’Algérie s’appelle « Saïd Chengriha », qui est chef d’état-major de l’armée et vice-ministre de la Défense, s’est imposé depuis l’assassinat du Gaîd Saleh, devenant le visage exposé du régime, puisqu’il n’hésitait pas chaque soir lors des journaux télévisés à donner des ordres, à distribuer des réprimandes et proférer des menaces, dans les discours qu’il prononçait devant les militaires à l’occasion de telle ou telle inauguration, de telle ou telle cérémonie, ou de telle ou telle commémoration, et aucun homme ne l’avait jamais fait depuis l’époque de Houari Boumediene (qui dirigeait le pays entre1969 et 1978), rassemblant toute cette quantité de pouvoir et de force alors que le général Saïd Chengriha n’a ni légitimité révolutionnaire ni historique et ne jouit pas du charisme de son lointain prédécesseur.

Il incarne en fait la transformation de l’armée algérienne qui a émergé après l’indépendance de la France pauvre et dispose maintenant d’une institution forte, sûre d’elle et extrêmement riche, contrairement à Boumediene et aux présidents Chadli Bendjedid (1979-1992) et Liamine Zeroual (1994-1999), qui appartenaient également à l’armée, Saîd Chengriha a toujours préféré évoluer dans l’ombre derrière un régime civil qui n’était qu’une façade, comme ce fut le cas lors des dernières années du règne de l’ancien président algérien Abdelaziz Bouteflika, et si Saïd Chengriha n’avait pas l’audace de Boumediene pour gouverner directement, il se distinguait par la brutalité avec laquelle ses prédécesseurs sont connus, les généraux Nezzar, Mediene, Belkheir et Al-Amari, « les décideurs » devenus célèbres dans les années 90 et qui se sont hissés au premier plan après la répression des manifestations d’octobre 1988, puis ils ont écarté Chadli Benjedid, trop indulgent à leurs yeux, et annulé les élections législatives de janvier 1992, que le Front islamique du salut aurait gagné, les « décideurs » eux-mêmes auraient mené une sale guerre pour éliminer les groupes islamiques dont l’une des vedettes était le général Saîd Chengriha, qui, après quelques années et environ 200 000 morts, a fait sortir Abdelaziz Bouteflika de son exil et l’a porté à la présidence en 1999, indiquant que le pays revenait à la normale, c’est ce que met en œuvre aujourd’hui le général avec son poupée Tebboune, qu’il considère comme un nouveau Bouteflika avec une version très stupide.

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