Une source sécuritaire au Mozambique a indiqué que des militants ont attaqué, mardi, le village de Mongane, à proximité d’un énorme projet de production de gaz auquel le groupe français « Total » participe dans le nord du pays, qui fait face à une rébellion de groupes militants depuis plus de 3 ans.
La source a expliqué, comme le rapporte « l’Agence France-Presse », que les habitants « se sont réfugiés dans le village de Singa dans la province de Cabo Delgado, situé sur le site du projet gazier à une distance d’environ 5 km du site de l’attaque ».
Le groupe « Total » a déclaré dans un communiqué à « France Press », qu’il « suit de près la situation dans la province », sans confirmer l’attaque.
Selon la même source sécuritaire, des membres de groupes armés qui ont prêté allégeance à «Daech» ont lancé une attaque en 2019, contre le village de Mongane dans la province de Cabo Delgado.
Munjani a également été attaqué par des groupes armés il y a deux ans, en mai 2018, les corps de 10 personnes, dont des enfants, ont été retrouvés décapités.
En 2017, des groupes armés connus localement sous le nom d ‘«Al-Shabab» ont lancé des attaques sanglantes dans cette région, où vivent la majorité des musulmans.
Le gouvernement affirme que 570 000 personnes ont fui les violences commises par ces groupes armés, dont 250 000 enfants, selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).
La région est considérée comme stratégique en raison des énormes réserves de gaz qui doivent être converties en gaz liquide, ce sur quoi ce pauvre pays sud-africain compte pour augmenter ses revenus et devenir l’un des principaux exportateurs mondiaux de cette ressource.
