La Somalie poursuit ses efforts pour établir la Mission de soutien à la stabilisation de l’Union africaine en Somalie (AUSSOM), alors que l’actuelle Mission de l’Union africaine (ATMIS) touche à sa fin, dans ce contexte, Hussein Maalim, conseiller à la sécurité nationale du président de la République, a réitéré que les forces éthiopiennes seront exclues de la nouvelle mission à moins que l’Éthiopie ne retire le protocole d’accord controversé avec le Somaliland, des rapports indiquent que le gouvernement somalien mène actuellement des négociations avec l’Érythrée et l’Égypte pour compenser tout déficit de sécurité qui pourrait résulter de l’exclusion des forces éthiopiennes. Le président Hassan Sheikh Mohamud a donné à l’Éthiopie jusqu’au 31 décembre 2024 pour retirer l’accord, et en cas de non-respect, la Somalie prendra des mesures pour retirer toutes les forces éthiopiennes du pays.
À cet égard, le ministre somalien des Affaires étrangères Ahmed Moalim Faqi a prononcé un discours devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, dans lequel il a souligné les consultations nationales en cours en Somalie, dirigées par le président Hassan Sheikh Mohamud, qui visent à promouvoir une gouvernance inclusive et des réformes électorales clés, le ministre Faki a fermement rejeté les revendications territoriales de l’Éthiopie et l’a accusé d’utiliser la lutte contre le terrorisme comme prétexte pour annexer des territoires. Il s’est également opposé aux expéditions illégales d’armes en provenance d’Éthiopie, qui alimentent les conflits locaux et renforcent les groupes extrémistes, et a décrit ces actions comme une violation flagrante de la souveraineté de la Somalie.
Dans sa reconnaissance de son soutien à la Mission transitoire de l’Union africaine en Somalie (ATMIS), le ministre des Affaires étrangères Faki a souligné l’intensification des opérations contre Al-Shabaab et l’Etat islamique, avec l’extension du gouvernement local aux zones libérées. Il a souligné l’engagement de la Somalie à travailler en étroite collaboration avec les Nations Unies sur la sécurité et la gouvernance alors que le pays connaît des transformations critiques, de leur côté, les États-Unis, le Qatar, la Turquie, les Émirats arabes unis et le Royaume-Uni (le quintette somalien) ont discuté à Washington de la « nécessité urgente » de finaliser les critères de la nouvelle mission de l’Union africaine en Somalie.