Alors que divers aspects de la souffrance humaine persistent au Soudan en raison du conflit armé dans le pays, des experts des Nations Unies ont accusé jeudi les deux parties au conflit (l’armée et les Forces de soutien rapide) d’utiliser des « méthodes de famine » contre 25 millions de civils. . Les experts ont révélé que cette situation laisse 97 pour cent de la population confrontée à « des niveaux de faim dangereux », le Programme alimentaire mondial des Nations Unies appelle à « une expansion massive de l’accès humanitaire afin que nous puissions mettre fin à la famine qui a pris racine au Nord Darfour et arrêter sa propagation au reste du Soudan ».
Le programme exhorte les parties belligérantes à lever toutes les restrictions et à ouvrir de nouvelles routes d’approvisionnement à travers les frontières et les lignes de conflit, afin que les organisations humanitaires puissent fournir une aide aux personnes affamées et aux personnes touchées par le conflit, les experts ont ajouté : « Le monde doit prêter attention à la plus grande famine de l’ère moderne, qui est aujourd’hui incarnée au Soudan », les prévisions « inquiétantes » concernant la sécurité alimentaire au Soudan publiées par les Nations Unies fin juin dernier ont montré que le Soudan est confronté à « une famine dévastatrice sans précédent » depuis la crise du Darfour au début des années 2000.
Une guerre fait rage depuis avril dernier entre l’armée soudanaise dirigée par Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide dirigées par Mohamed Hamdan Dagalo, son ancien adjoint, dans leur déclaration, les experts, parmi lesquels des rapporteurs spéciaux sur le droit à l’alimentation, à l’eau potable et aux installations de santé, ont appelé l’armée et les forces de soutien rapide à « cesser immédiatement d’entraver l’acheminement de l’aide au Soudan ».
