Politique

Un accord multilatéral sur le Nil entre en vigueur malgré l’opposition de l’Égypte

L’Accord-cadre de coopération dans le bassin du Nil est entré en vigueur dimanche, ce qui est considéré comme un accord historique entre un certain nombre de pays du bassin du Nil concernant la gestion « juste et durable » des eaux du fleuve, malgré l’opposition de l’Égypte, l’accord est entré en vigueur, après plus d’une décennie de négociations entre les pays du fleuve Nil, selon la Commission du bassin du Nil, qui comprend dix pays, saluant par la même occasion ce « moment décisif », la Commission a expliqué dans un communiqué que l’accord « témoigne de notre détermination collective à exploiter le Nil pour le bénéfice de tous et à garantir son utilisation équitable et durable pour les générations futures ».
Il vise à « corriger les déséquilibres historiques dans l’accès aux eaux du Nil et à garantir que tous les pays du bassin du Nil, qu’ils soient en amont ou en aval, puissent bénéficier de cette ressource partagée », cinq des dix pays rejoignant la Commission ont ratifié l’accord conclu en 2010 à Entebbe, en Ouganda. Ces pays sont l’Éthiopie, le Rwanda, l’Ouganda, la Tanzanie et le Burundi, tandis que l’Égypte et le Soudan l’ont rejeté. Les deux pays ne sont pas d’accord avec l’Éthiopie concernant l’immense barrage hydroélectrique « Renaissance Dam » construit par Addis-Abeba sur le Nil. L’Éthiopie considère cette infrastructure comme essentielle à son développement et à l’approvisionnement en électricité de ses 120 millions d’habitants, cependant, l’Égypte, qui dépend du Nil pour assurer 97 pour cent de ses besoins en eau, continue de protester, invoquant un droit historique sur le fleuve et considérant que le barrage de la Renaissance constitue une menace « existentielle ».
Le ministre égyptien de l’Irrigation et des Ressources en eau, Hani Sweilem, a déclaré dimanche qu’« un mètre cube d’eau du Nil ne peut être abandonné », ajoutant que l’Égypte « ne reconnaîtra pas » l’accord, le secrétaire permanent du ministère ougandais des Affaires étrangères, Vincent Bagiri, a annoncé lundi qu’un sommet des pays du Nil devait se tenir en Ouganda le 17 octobre, mais il a été reporté au début de l’année prochaine, sans expliquer pourquoi, mais les médias ont rapporté que le sommet avait été reporté en raison de désaccords entre ces pays.

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