Les dirigeants du Front de libération nationale de l’Ogaden ont annoncé leur intention de réévaluer l’accord de paix conclu avec le gouvernement éthiopien en 2018, qui a mis fin à plus de deux décennies de conflit armé, le porte-parole du Front, Abdul Qadir Hassan Hermoj (Adani), a indiqué que le Front avait pris cette décision après n’avoir pas mis en œuvre les promesses fondamentales de l’accord, notamment la réinstallation et l’intégration, expliquant que le seul succès était le maintien de la paix.
Cela arrive à un moment où les relations entre le Front et le gouvernement éthiopien sont devenues tendues en raison du fait que le chef d’état-major général de l’armée éthiopienne, le général Berhanu Jula, accuse le Front de libération de l’Ogaden d’être un ennemi de l’Éthiopie et de soutenir l’Égypte, qui le Front a qualifié de provocation, pour sa part, le Front a accusé le gouvernement éthiopien de violer les droits du peuple somalien en forçant les personnes âgées et les membres de la communauté à abandonner publiquement leur identité somalienne. Le Front a également exprimé ses inquiétudes concernant les rumeurs selon lesquelles l’Éthiopie pourrait changer le nom et le drapeau de la région somalienne, ce que le Front considère comme une attaque contre l’identité somalienne.
Le différend entre le Front de libération nationale de l’Ogaden et le gouvernement éthiopien coïncide avec une escalade des tensions dans la région de la Corne de l’Afrique en raison du conflit résultant du protocole d’accord que l’Éthiopie a conclu avec le Somaliland, que le gouvernement somalien considère comme une violation de sa souveraineté.
