Les Perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne, lancées par le Fonds monétaire international lors de ses réunions annuelles à Washington, indiquent que l’Afrique subsaharienne est confrontée à un paysage économique complexe caractérisé par des progrès d’une part et des défis économiques persistants d’autre part, selon le rapport, les pays de la région tentent de mettre en œuvre les réformes nécessaires et difficiles pour restaurer la stabilité macroéconomique après des chocs négatifs répétés et le besoin de soutien qui en a résulté, même si les écarts internes et externes ont commencé à se réduire grâce aux modifications politiques, la situation reste inégale, la moitié des pays souffrant néanmoins de déséquilibres majeurs.
Le rapport du Fonds indique que les politiques monétaires strictes ont contribué à contenir l’inflation pour la maintenir dans les limites de l’objectif dans environ la moitié des pays de la région, et que la rationalisation financière notable a contribué à la stabilité du ratio dette/PIB, même s’il reste à un niveau stable où un niveaux élevés. Les conditions extérieures ont été renforcées par la réduction des écarts de rendement des obligations souveraines et le retour de certains pays sur les marchés des euro-obligations, toutefois, selon le rapport « Perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne », des défis subsistent, car l’inflation se maintient à des taux à deux chiffres dans environ un tiers des pays, tandis que la capacité d’un grand nombre d’entre eux à assurer le service de la dette reste limitée, ce qui a un impact négatif. Cela affecte également les ressources disponibles pour les dépenses de développement. Les réserves de change restent insuffisantes dans de nombreux pays, avec des inquiétudes concernant la surévaluation de la monnaie et le manque de compétitivité.
Dans le cadre des efforts visant à réduire ces déséquilibres, les décideurs sont confrontés à trois défis principaux. Premièrement, les prévisions montrent que la croissance régionale atteindra 3,6 % en 2024, mais elle reste faible et déséquilibrée, malgré les estimations selon lesquelles elle se redresserait légèrement l’année prochaine tandis que les pays dépendants des ressources naturelles connaissent toujours une croissance deux fois moins rapide que les autres pays, tandis que les exportateurs de pétrole souffrent particulièrement. Les facteurs qui affectent négativement la croissance comprennent les conflits, l’insécurité, la sécheresse et les pénuries d’électricité.