Depuis le début de cette semaine, le ministère public tunisien a lancé une campagne visant à poursuivre un certain nombre de créateurs de contenu sur les réseaux sociaux, les accusant de « faire de la publicité d’une manière qui viole la pudeur » et de « harceler autrui », l’un des avocats a déclaré dans un communiqué de presse publié aujourd’hui jeudi : La campagne de suivi contre les créateurs de contenu a jusqu’à présent abouti à l’émission d’un mandat d’arrêt contre six d’entre eux et au suivi de deux parmi eux, qui sont libérés, et trois autres qui sont « en fuite ».
Lundi dernier, le parquet près le tribunal de première instance tunisien a émis des mandats d’arrêt contre cinq créateurs de contenu et les a renvoyés devant le tribunal correctionnel pour des accusations liées à « la diffusion d’obscénités et le harcèlement d’autrui via les réseaux sociaux », selon des sources médiatiques, le ministère public du même tribunal a décidé, avant-hier, mardi, de maintenir en liberté deux créateurs de contenus sur les réseaux sociaux et de les déférer à l’attention de la commission correctionnelle du tribunal, alors qu’il a été décidé d’inclure d’autres personnes en fuite et de les déférer à la justice, soupçonnées de « faire connaître ce qui est contraire à la pudeur et de harceler autrui à travers les sites de réseaux sociaux ». Le même jour, un mandat d’arrêt a été émis contre un autre « créateur de contenu » pour les mêmes accusations.
Ces suites interviennent après que le ministère de la Justice a publié dimanche dernier une notification autorisant le ministère public à ouvrir une information judiciaire contre toute personne publiant sur les réseaux sociaux des contenus portant atteinte aux « valeurs morales », le ministère a expliqué, dans le rapport, qu’il a autorisé le ministère public à prendre les mesures juridiques nécessaires pour lutter contre un certain nombre de pratiques sur les réseaux sociaux qui incluent « des contenus contraires aux valeurs et à la morale publiques, et à ouvrir des enquêtes pénales contre toute personne qui produit, affiche ou publie intentionnellement des données d’information ou diffuse des images ».