Lors des négociations sur le climat de la COP29, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé à une action urgente pour surmonter les pénuries de données et de financement en Afrique, dans le but d’assurer une protection universelle d’ici la fin 2027 contre les systèmes d’alerte précoce pour aider à se préparer aux événements météorologiques extrêmes, l’Afrique, un continent comptant 1,5 milliard d’habitants, possède le réseau d’observation météorologique et climatique le moins développé au monde, avec moins de stations fonctionnant selon les normes de base mondiales que l’Allemagne, selon l’Organisation météorologique mondiale.
« De nombreuses stations déclarées existent ou n’existent pas », a déclaré Albert Fischer, directeur de la division du système mondial intégré d’observation de l’Organisation météorologique mondiale. En fait, beaucoup d’entre eux n’échangent pas de données, au troisième trimestre 2024, seuls deux des 53 pays africains de l’OMM se conformaient aux exigences de base relatives aux stations de surveillance au niveau du sol, a déclaré Fischer, selon un article paru en 2023 dans la revue Nature, le fait de ne pas être préparé a des conséquences désastreuses. Non seulement les inondations se produisent plus fréquemment en Afrique qu’en Europe et en Amérique du Nord réunies, mais elles tuent également en moyenne quatre fois plus de personnes en raison du manque de sécurité. préparation et avertissements.
Des pluies de mousson plus fortes que d’habitude dans certaines parties de l’Afrique de l’Ouest et du Centre ont poussé les rivières à déborder ces derniers mois, provoquant des inondations dans toutes les provinces du Tchad, affectant 1,9 million de personnes, plus de 570 tués et 72 000 têtes de bétail emportées par les inondations, un examen réalisé en 2023 sur la capacité hydrométéorologique du Tchad a révélé que le pays ne disposait que de deux météorologues qualifiés, ce qui rendait impossibles les prévisions et les alertes 24 heures sur 24. L’agence manque également de moyens financiers et techniques pour entretenir un réseau de nouvelles stations météorologiques automatisées du PNUD, qui ne couvrent de toute façon que le sud et le centre du pays, précise le rapport.
Action urgente pour surmonter le manque de données et de financement alors que les catastrophes climatiques se multiplient en Afrique
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