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La junte militaire au Mali annonce le limogeage du Premier ministre Chouguel Kokala Maiga et des membres de son gouvernement

Le Conseil militaire du Mali a annoncé le limogeage du Premier ministre Chouguel Kokala Maiga et des membres de son gouvernement, selon un décret signé par le président du Conseil, le général Assimi Goita, l’annonce a été diffusée à la télévision d’État, où elle a été lue par le secrétaire général de la présidence, Alfosini Diawara, confirmant « la cessation des fonctions du Premier ministre et des membres du gouvernement », le limogeage de Maïga intervient quelques jours après qu’il ait adressé samedi dernier une rare critique publique à l’encontre de la junte militaire, dans laquelle il avait exprimé son mécontentement face à son exclusion du processus décisionnel et évoqué l’état d’incertitude qui entoure la période de transition dans le pays.
Maiga, nommé par l’armée en 2021 après le deuxième coup d’État en un an, était considéré comme ayant un rôle limité en raison de la domination de l’armée. Bien que le conseil militaire se soit engagé à rendre le pouvoir aux civils élus en mars 2024, cet engagement n’a pas encore été tenu et aucune nouvelle date pour la passation du pouvoir n’a été fixée, ce qui soulève des questions sur l’avenir du processus de transition, une source proche de Maiga a expliqué à Reuters que ses récentes déclarations ont accru les tensions avec la junte militaire, ce qui a conduit au report d’une réunion gouvernementale prévue mercredi.
Maiga était un farouche défenseur de la junte militaire face aux critiques internationales, notamment de la part des pays d’Afrique de l’Ouest et de leurs alliés internationaux, en raison de sa coopération avec les mercenaires russes et des reports répétés des élections.
Avant d’accéder au poste de Premier ministre, Maïga a occupé plusieurs postes gouvernementaux, notamment celui de ministre du Commerce sous l’ancien président Amadou Toumani Touré et de ministre de l’Économie numérique sous l’ancien président Ibrahim Boubacar Keita. Il a également dirigé l’opposition contre Keita avant son éviction. Selon la loi de finances, il sera demandé au successeur de Maïga de former un nouveau gouvernement en consultation avec le président par intérim Assimi Goeta.

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