Le commandant de l’armée soudanaise, Abdel Fattah Al-Burhan, a indiqué qu’il n’était pas d’accord avec le projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Soudan, contre lequel la Russie a utilisé son veto, indiquant qu’il ne résolvait pas les problèmes fondamentaux du pays, lors de son discours à la conférence économique de Port-Soudan, Al-Burhan a critiqué le projet de résolution pour ne pas reconnaître le rôle des parties étrangères dans l’approvisionnement en armes des Forces de soutien rapide. Il a souligné que les relations d’après-guerre du Soudan avec les acteurs internationaux seront déterminées par ses positions pendant le conflit.
Il a accusé les Forces de soutien rapide d’exploiter les précédents accords de cessez-le-feu négociés à Djeddah pour regrouper leurs rangs et intensifier leur siège des villes, le commandant de l’armée a renouvelé son engagement à trouver une solution interne et à rejeter les ingérences extérieures, déclarant que la défaite des forces de soutien rapide est imminente et que la guerre se dirige en faveur des forces armées soudanaises, Al-Burhan a fixé les conditions pour accepter le cessez-le-feu, soulignant la nécessité du retrait complet des forces de soutien rapide de toutes les régions et de leur rassemblement dans des endroits spécifiques. Il a déclaré que ce retrait est nécessaire pour lever le siège d’El Fasher, la capitale du Nord Darfour, et pour garantir la liberté de mouvement des civils et de l’aide.
La déclaration d’Al-Burhan fait suite à l’usage par la Russie de son veto contre une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU visant à protéger les civils et à garantir la responsabilité des violations des droits humains au Soudan. La Russie a rejeté la résolution rédigée par la Grande-Bretagne, arguant qu’elle ne répondait pas de manière adéquate aux complexités du conflit, le Soudan est plongé dans un conflit sanglant depuis la mi-avril 2023, lorsque des tensions de longue date ont éclaté entre les Forces de soutien rapide et l’armée soudanaise dans la capitale, Khartoum, et se sont propagées à d’autres régions, dont le Darfour.
