L’Afrique du Sud est responsable de 22 % des cyberattaques sur le continent et 25 % de tous les messages du dark web ciblent les organisations du pays, en particulier les entités gouvernementales, c’est ce que révèle un récent rapport de Positive Technologies, une société de cybersécurité, qui a analysé les cybermenaces actuelles sur le continent africain pour 2023-2024, d’après les données open source recueillies sur tout le continent et interrogées par les chercheurs du rapport, qui couvrait la période entre le premier trimestre de l’année dernière et le troisième trimestre de 2024, une part importante des cyberattaques s’est produite en Afrique du Sud (22 %) et en Égypte (13 %). Parallèlement, l’analyse des messages publiés sur les forums du dark web a révélé que ces messages ciblaient principalement l’Afrique du Sud (25 %), le Nigéria (18 %) et l’Algérie (13 %).
Les résultats montrent que les attaques contre les entités gouvernementales étaient deux fois plus nombreuses que celles constatées dans l’étude précédente en examinant toutes les organisations en Afrique. 12 % des cyberattaques visant les institutions gouvernementales en Afrique ont eu lieu en Afrique du Sud, outre une augmentation des attaques contre le secteur gouvernemental, on constate une augmentation du nombre d’attaques contre les sociétés financières. Ces attaques sont souvent menées par des groupes de hackers organisés à des fins d’espionnage et d’enrichissement financier, ainsi que par des hacktivistes. Selon Positive Technologies, plus de la moitié des bases de données liées aux pays africains sont distribuées gratuitement sur le dark web, tandis que l’accès aux réseaux d’entreprise peut être acheté pour une moyenne de 2 970 $ (53 784 R).
En Afrique, les institutions gouvernementales et financières représentent respectivement 29 % et 22 % de toutes les attaques réussies contre les organisations. L’analyse des messages sur les forums du dark web a confirmé que ces secteurs attirent le plus les cybercriminels : ils représentent 19 % et 13 % de toutes les listes du dark net.