Politique

Le Tchad met fin à l’accord de défense avec la France et la Russie suit la situation

Le Tchad a annoncé la fin de l’accord de coopération militaire et sécuritaire avec la France, rejoignant ainsi les rangs des pays du Sahel, le Mali, le Niger et le Burkina Faso, qui ont rompu avec la France et s’orientent vers un partenariat avec la Russie, qui continue de renforcer son influence sur le continent africain, cependant, la décision du Tchad, bien qu’elle soit similaire dans de nombreux détails à celle prise par les pays du Sahel, ne comprenait aucune référence à la coopération avec la Russie. Le gouvernement tchadien a plutôt tenté de nier qu’elle conduirait à une rupture avec la France l’ancienne puissance coloniale, aux termes de cet accord, la France avait soutenu la famille Déby, qui dirige le Tchad depuis plus de trois décennies, pour rester au pouvoir, et est intervenue militairement à plusieurs reprises pour bombarder les rebelles lorsqu’ils assiégeaient la capitale, N’Djamena, sous le règne de l’ancien président Idriss Déby Itno, en 2008 et 2019.
Lorsque Déby a été tué dans des combats contre les rebelles il y a 4 ans, la France a soutenu son fils, le général Mohamed Déby, et l’a soutenu pendant une période de transition mouvementée, jusqu’à ce qu’il soit élu président du pays en mai dernier, les racines de l’accord de coopération militaire et sécuritaire entre la France et le Tchad remontent à l’époque coloniale, mais il s’est encore renforcé après l’indépendance, le premier accord de coopération militaire et sécuritaire entre les deux pays a été signé en 1976, accord qui a été revu et révisé mis à jour en 2019, pour inclure la formation des forces armées tchadiennes et le renforcement de leurs capacités logistiques en matière de coopération en matière de renseignement militaire et de sécurité.
Aux termes de cet accord, la France déploie des forces spéciales dans des bases militaires sur le territoire du Tchad, dont la plus importante est une base aérienne dans la capitale, N’Djamena, où se trouvent aujourd’hui plus d’un millier de soldats français, dont la plupart viennent du Niger après avoir été expulsés l’année dernière.

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