Les autorités camerounaises ont suspendu le travail de trois ONG pendant trois mois et deux autres ont été interdites pour une durée indéterminée, il s’agit notamment de deux organisations du Réseau centrafricain des droits de l’homme (REDHAC), de l’association caritative sociale et culturelle Reach Out Cameroun, ainsi que de l’ONG Reach Out Cameroun, basée à Buea dans le sud-ouest du pays.
Le ministre camerounais de l’Administration territoriale, Paul Atanga Njie, a justifié cette décision par des soupçons de « financement illégal », évoquant également de possibles cas de « blanchiment d’argent » ainsi que de « financement du terrorisme ».
Pour sa part, Redhac a accusé les autorités de violer le droit à la liberté d’association, soulignant qu’elle avait jusqu’à récemment mené un dialogue avec des responsables concernant la coopération, notamment sur les questions du Comité contre la torture, « Depuis 2014, au Cameroun, nous vivons sous les assauts de l’administration régionale et ces tentatives répétées de faire taire les défenseurs des droits de l’Homme », a déclaré Kyril Roland Pichon, directeur exécutif de l’ONG Nouvelle ONG des Droits de l’Homme au Cameroun, sur la plateforme Facebook, Redhac condamne régulièrement les autorités camerounaises pour l’arrestation de militants, et soutient également les visites de structures occidentales dans ce pays africain.
Le site Internet de l’ONG anglophone indique que ses partenaires sont : l’ambassade de France, l’Union européenne, ainsi que des organisations et institutions américaines, britanniques et européennes, l’ONG est dirigée par Maximilian Ngo Mbe et a reçu en 2017 le prix Women of Courage du secrétaire d’État américain et en 2022, le prix américain Robert Kennedy pour les droits de l’homme.