Un rapport sur les transformations politiques sur le continent africain, où plusieurs pays ont enregistré des transferts complets de pouvoir tandis que les groupes d’opposition ont remporté des victoires majeures dans d’autres pays, à Accra, la capitale du Ghana, des chants de victoire ont rempli l’air lundi alors que les partisans du Congrès national démocratique (NDC) sont descendus dans la rue pour célébrer la victoire de leur candidat, l’ancien président John Dramani Mahama, lors d’une élection qui le fera à nouveau président de la nation ouest-africaine, les couleurs du parti, rouge, blanc et noir, décoraient ses partisans, jeunes et vieux, les flûtes résonnaient, les tambours battaient dans la place, et les gens s’embrassaient et dansaient devant le siège du Congrès national démocratique, dans le quartier d’Adebraka à Accra.
Leur joie n’a pas été surprenante, car la victoire de Mahama sur le vice-président Mahamudu Bawumia, candidat du Nouveau Parti Patriotique au pouvoir, a été étonnamment complète, car les experts s’attendaient à des résultats très serrés, et peut-être même à un second tour, mais Mahama a gagné dans un glissement de terrain sans précédent, pour la première fois dans le pays, un vainqueur clair est apparu quelques heures après la clôture du scrutin dimanche. A la tombée de la nuit, Bawumia, dont l’avance sur Mahama était de 1,6 million de voix, a reconnu sa défaite, « Nous n’avons jamais vu un écart aussi énorme lors d’une élection depuis 1992 parce que les candidats aux élections ghanéennes sont généralement proches les uns des autres », a déclaré le chercheur Emmanuel Yeboah du Centre ghanéen pour le développement démocratique.
Les scènes d’Accra ont été le point culminant d’une année électorale surprenante à travers le continent africain, au cours de laquelle les mouvements d’opposition ont apporté des changements majeurs, soit en expulsant complètement les partis existants du pouvoir, soit en relâchant considérablement leur emprise, sur environ 12 élections générales, 4 pays (Ghana, Botswana, Maurice et Sénégal) ainsi que la région autonome séparatiste du Somaliland ont enregistré des transferts complets de pouvoir. Deux autres pays (l’Afrique du Sud et la Namibie) ont enregistré des gains significatifs dans l’opposition.
Du Ghana au Botswana…Pourquoi les électeurs africains se débarrassent-ils des partis au pouvoir ?
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