L’armée congolaise a perdu du territoire lundi dans des combats avec les rebelles soutenus par le Rwanda dans l’est du Congo démocratique, un jour après l’annulation d’un sommet de paix entre les présidents des deux pays, ont indiqué des sources militaires et locales, depuis 2021, la milice rebelle M23, soutenue par Kigali, s’est emparée de vastes étendues de l’est de la RDC, déplaçant des milliers de personnes et créant une crise humanitaire, selon des sources locales et militaires, les forces armées de la RDC ont perdu le contrôle de Matembe, une ville de la province du Nord-Kivu située sur la route menant au principal pôle commercial de Butembo, après que des affrontements ont éclaté dimanche avec le M23.
Les combats ont repris tôt lundi « dans les collines entre Matembe et la ville voisine de Futsorovia », a indiqué John Mahanjaiko, porte-parole d’une milice pro-Kinshasa opérant aux côtés de l’armée dans la zone. Une source militaire congolaise a confirmé que l’armée a été contrainte de « battre en retraite », le président congolais Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame devaient se rencontrer dimanche, accueillis par le président angolais Joao Lourenço, médiateur de l’Union africaine pour mettre fin au conflit. Mais le sommet a été soudainement annulé après l’échec des pourparlers entre les délégations des deux parties, la présidence congolaise a déclaré que les négociations étaient dans une impasse en raison de la demande du Rwanda que la République démocratique du Congo engage un dialogue direct avec les rebelles du M23.
L’est de la République démocratique du Congo, riche en minerais et qui abrite une série de groupes armés rivaux, est en proie à des violences internes et transfrontalières au cours des trois dernières décennies.