Les femmes algériennes vivent dans une dure réalité qui s’aggrave de jour en jour, en particulier du fait que le gouvernement militaire ignore leurs souffrances et leurs droits fondamentaux, au lieu que leur voix trouve un écho dans les politiques de l’État, elles sont confrontées à la répression, aux abus et aux arrestations arbitraires, comme si la lutte pour la dignité et la justice sociale était un crime punissable dans la nouvelle Algérie.
La Ligue algérienne de défense des droits de l’homme a affirmé dans un communiqué à l’occasion de la Journée internationale des femmes en lutte que les femmes ont été en tête des rangs des combats de lutte à différents niveaux, que ce soit dans les ceintures de pauvreté et de faim des grands Wilayas ou dans des villages reculés qui souffrent de marginalisation et d’abandon, expliquant que les politiques législatives de la République sont encore incapables de suivre le rythme de ces sacrifices, car elles sont soumises à des lois qui perpétuent la discrimination et l’inégalité, faisant des revendications des femmes un écho perdu entre les textes juridiques vides de leur contenu et négligés délibérément par le gouvernement.
L’association poursuit : « Les femmes dans l’Algérie vivent dans une situation générale caractérisée par l’élargissement et l’approfondissement des violations qui ont touché tous les domaines, notamment ceux liés aux droits, ce qui se traduit par une forte implication dans la plupart des mouvements de lutte et de protestation qui se déroulent dans plusieurs régions, l’association ajoute que les femmes des ceintures de pauvreté des grands Wilayas et les femmes des villages et des villes mènent les manifestations pour le droit à la terre, le droit à l’eau, le droit à la santé et au développement, et pour briser l’isolement de leurs régions et des autres fronts de lutte quotidienne, avec l’oppression, les abus, les poursuites et les arrestations qui les accompagnent.
