Abdel-Rahman dans la cinquantaine a déclaré qu’il était toujours dans un état de choc quotidien et qu’il était incapable de suivre le rythme des prix des produits de base qui augmentent régulièrement, ainsi que de la forte augmentation des tarifs de transport due à la libéralisation des prix du carburant, pour couronner le tout, une énorme augmentation – comme il le dit – de l’électricité.
Le Soudan dépend de la production thermique pour fournir de l’électricité à 50%, bien que le barrage Meroe fournisse environ 1 250 mégawatts, en plus des 1 800 mégawatts du barrage de Rusayris et de 150 mégawatts du barrage de l’État sur la rivière Atbara.
Au cours des six dernières années, la crise de l’électricité s’est aggravée au Soudan, car la plupart des villes du pays connaissent des crises quasi-continues en raison de longues heures de coupures d’électricité, et les extinctions générales sont fréquentes dans tout le pays en raison de dysfonctionnements soudains.
Le Soudan souffre d’une rareté dans la production d’électricité, surtout pendant l’été, et le volume d’électricité qui y est produit ne dépasse pas 3 000 mégawatts, et le déficit est estimé à environ 40%.
En décembre 2014, le Programme des Nations Unies pour le développement a déclaré que le Soudan serait confronté à un problème de production d’énergie électrique à l’avenir, s’il ne cherchait pas à mettre en place des projets alternatifs pour sa production, à la lumière de la baisse des taux de pluie et de l’expansion du réseau électrique national.
En janvier 2018, le gouvernement précédent a été contraint de mettre en œuvre une augmentation des tarifs de l’électricité pour certains secteurs, ce qui était justifié par le taux de change élevé, l’inflation et des facteurs opérationnels, car l’augmentation des tarifs a conduit à une diminution de la subvention que l’État verse annuellement de 7,9 milliards de livres à 4,4 milliards de livres, comme les autorités l’ont annoncé à l’époque.
