Politique

La médiation du président du Sénégal réussira-t-elle à ramener les pays du Sahel au sein de la CEDEAO ?

Lors de sa participation au Forum de Doha début décembre dernier, le président sénégalais Basserou Diomaye Faye a déclaré qu’il menait une médiation basée sur le dialogue et la concertation pour ramener les pays de la Confédération des pays du Sahel (Mali, Burkina Faso et Niger) au sein du groupe. Communauté économique des pays sous-africains (CEDEAO), evoquant les problèmes de la région ouest-africaine et les défis de l’Union africaine, Faye a déclaré que le bloc de l’Alliance du Sahel, qui comprend les trois pays, est devenu une réalité grâce à leurs intérêts communs.
Parallèlement aux efforts du président sénégalais, le 66ème sommet de la CEDEAO s’est tenu dimanche dernier dans la capitale nigériane, Abuja, pour discuter de multiples dossiers, dont le plus important est le dossier du retrait des trois pays, qui, selon les textes de l’organisation, est n’est considéré comme définitif que s’il est ratifié par les États membres du groupe, à l’issue de sa réunion d’hier lundi, le sommet a accédé à la demande de la Confédération des Etats du Sahel de sortir du bloc économique, mais a donné un délai de 6 mois pour négocier avant la signature définitive du retrait, l’organisation indique avoir chargé le président sénégalais – qui assure la médiation depuis juillet dernier – de poursuivre les négociations avec les pays qui se retirent au cours des six prochains mois afin de parvenir à des solutions qui satisfassent tout le monde et évitent la désintégration du groupe.
Le président sénégalais partage certaines idées liées à la CEDEAO avec les dirigeants de l’Alliance des États du Sahel, estimant qu’elle souffre de problèmes structurels et que des mesures sérieuses doivent être prises pour la réformer afin qu’elle puisse suivre le rythme des blocs importants dans le monde, lors de sa campagne électorale en avril dernier, le président Faye a déclaré que le groupe de la CEDEAO devrait rompre avec la domination économique de Paris et adopter une monnaie commune autre que le franc africain unique de la banque centrale française.

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