L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture a annoncé que plus de 40 millions de personnes, en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, éprouvent actuellement des difficultés à satisfaire leurs besoins alimentaires quotidiens, et ce nombre devrait atteindre 52 millions de personnes d’ici le milieu de l’année prochaine, selon le nouveau rapport du Programme alimentaire mondial, 3,4 millions de personnes dans la région sont confrontées à des niveaux d’urgence de faim, ce qui représente une augmentation de 70 % par rapport à l’été dernier. Le rapport attribue les causes de cette crise aux conflits armés, aux déplacements forcés, aux troubles économiques et aux graves chocs climatiques.
Le rapport explique que les conflits en cours dans la région du Sahel, ainsi que la guerre civile au Soudan, ont entraîné le déplacement de plus de 10 millions de personnes, tandis que la crise a été exacerbée par les inondations catastrophiques dont ont été témoins le Nigeria et le Tchad cette année, malgré des chiffres alarmants, le rapport indique que le nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire a diminué de 7,7 millions par rapport à l’année dernière, et cette amélioration est due à des précipitations supérieures à la moyenne et à une légère amélioration de la situation sécuritaire, qui pourrait ne pas se poursuivre au même rythme, cependant, le Programme alimentaire mondial estime que près d’un dixième de la population (une personne sur dix) en Afrique de l’Ouest et centrale, une région qui compte plus d’un demi-milliard d’habitants selon les estimations de la Banque mondiale, sera menacée de famine l’année prochaine.
Margot van der Velden, directrice régionale du PAM pour l’Afrique de l’Ouest, a déclaré que le « cercle vicieux de la faim » peut être brisé grâce à une meilleure planification et préparation précoces, elle a souligné la nécessité d’un financement flexible et opportun pour fournir une aide vitale, en plus d’énormes investissements dans le renforcement de la résilience et le renforcement des capacités des communautés à faire face aux crises et à réduire les besoins humanitaires.
L’ONU met en garde : le spectre de la famine menace 40 millions de personnes en Afrique de l’Ouest et du Centre
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