Sans aucun doute, Covid a eu un impact majeur. Les six grands pays producteurs de pétrole dépendent pour environ 75% de leurs revenus totaux de ce produit. Ils examinent des déficits budgétaires qu’ils n’avaient manifestement pas anticipés. D’autres pays ont été confrontés à des défis similaires. La plupart des pays dépendent de deux ou trois exportations primaires, et de nombreux pays sont fortement dépendants d’une ou deux sources de revenus comme le tourisme, qui a évidemment été massivement touché. La banque a effectivement arrêté ses prêts et mis en place une facilité de secours de 10 milliards de dollars pour donner aux pays une certaine marge de manœuvre budgétaire pour faire face à ce revers. Il est important de noter que la crise budgétaire a été la plus grande menace à laquelle de nombreux pays africains ont été confrontés du fait de cette pandémie.
Les femmes sont touchées de manière disproportionnée par les crises sanitaires mondiales. D’un point de vue social, les femmes supportent vraiment le poids des retombées économiques et sociales en général de la pandémie.
Lorsqu’on regarde l’aspect économique des choses, Covid-19 a exacerbé le manque d’accès aux marchés, aux financements, aux intrants et aux autres ressources productives en raison des perturbations dans les chaînes de valeur mondiales et de leurs réductions générales du pouvoir d’achat et de la mobilité.
En Afrique, on estime que 89% de notre emploi est informel et 92% des femmes sont employées dans l’économie informelle. Ils ne peuvent être touchés que de manière disproportionnée et toutes les petites entreprises ont du mal à survivre, la BAD a mené une étude en juillet, dans 30 pays africains, en collectant des données primaires sur l’impact direct sur les femmes entrepreneurs. Il a révélé que 80% des petites et moyennes entreprises féminines ont dû fermer temporairement ou définitivement en raison des restrictions liées à la pandémie.
