Société

Au bord de la miséricorde de la nature…Les inondations déplacent 379 000 personnes au Soudan du Sud

Les souffrances de la population du Soudan du Sud se renouvellent avec les inondations annuelles, alors que les plaines se transforment en lacs qui submergent les maisons, obligeant des milliers de personnes à migrer vers les abords d’un canal abandonné qui est devenu leur dernier refuge. Entre eau et boue, une nouvelle vie commence, pleine de défis et de dangers, dans la région de Bagek, au nord de la capitale Juba, Bishok Huth Chueni, une femme de soixante-dix ans, décrit ses souffrances en ces termes : « J’ai perdu ma maison et mon village après que l’endroit soit devenu marécageux. J’ai dû m’enfuir en bateau jusqu’à ce que j’arrive ici.
Cette zone, devenue un refuge pour des milliers de personnes déplacées, manque des produits de première nécessité, car il n’y a ni école ni centre de santé, ce qui oblige les habitants à parcourir de longues distances à pied pour atteindre la ville d’« Ayod », les inondations font depuis longtemps partie de la vie des communautés pastorales autour des marais du Nil, mais elles sont devenues plus violentes et destructrices avec le changement climatique, entraînant la submersion de villages entiers, la destruction de terres agricoles et la destruction du bétail. Selon un rapport de la Banque mondiale, le Soudan du Sud est « l’un des pays les plus vulnérables au changement climatique et le moins capable d’y faire face », rien que cette année, plus de 379 000 personnes ont été déplacées à cause des inondations, selon les rapports de l’ONU.
Les villages environnants souffrent d’une grave pénurie de fournitures médicales, les agents de santé étant obligés de transporter manuellement les médicaments dans des eaux boueuses, tandis que les patients, dont la plupart sont des femmes et des enfants, attendent d’être soignés dans un environnement dangereux, aujourd’hui, le canal abandonné est devenu une bouée de sauvetage, ayant été à l’origine un projet visant à améliorer le débit du Nil vers l’Égypte. « Sans cette chaîne, nous n’aurions nulle part vers qui nous tourner », déclare un leader communautaire. Mais compter sur ce seul canal ne suffit pas, en l’absence de tout soutien gouvernemental ou de services de base.

  14 personnes déplacées, dont 7 enfants, ont été tuées dans un camp en Ituri, au Congo
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