Les autorités éthiopiennes ont accusé le Soudan de violer l’accord signé entre eux pour résoudre la question frontalière par la négociation, tandis que Khartoum a confirmé que ce que les forces armées soudanaises avaient fait était un redéploiement à l’intérieur de ses frontières, dans une nouvelle escalade qui ramènerait la crise frontalière entre les deux pays sur sa première place.
Un membre de la Commission des frontières éthiopienne-soudanaise, l’Ambassadeur Ibrahim Idris, a déclaré que ce qu’il a qualifié de violations par les forces soudanaises avait causé des pertes dans l’agriculture et les biens, et avait conduit au déplacement de citoyens éthiopiens, appelant à un règlement pacifique des différends frontaliers conformément aux accords internationaux.
Lors d’une conférence de presse à Addis-Abeba, des membres de la Commission éthiopienne-soudanaise des frontières ont appelé le Soudan à retourner immédiatement à ce qu’ils appelaient ses frontières d’origine et à respecter l’accord de 1972.
Cependant, le chef du Conseil de la souveraineté soudanaise, Abdel Fattah al-Burhan, a informé le secrétaire américain au Trésor, Stephen Mnuchin, lors de sa réception à Khartoum, de la position du Soudan sur les tensions frontalières avec l’Éthiopie.
Al-Burhan a précisé que ce que les forces soudanaises ont fait est un redéploiement à l’intérieur des frontières, soulignant la volonté du Soudan de résoudre les différends par la négociation et le dialogue.
Pour sa part, Mnuchin a souligné le désir de Washington pour le Soudan, l’Égypte et l’Éthiopie de parvenir à un accord sur le remplissage et l’exploitation du barrage de la Renaissance.
Dans ce contexte, une source militaire soudanaise de haut rang a confirmé les conditions calmes aux frontières soudano-éthiopiennes, avec le retrait des affrontements militaires, suite au déploiement de l’armée soudanaise là-bas.
Et des sources militaires soudanaises ont confirmé que la superficie totale sur laquelle l’armée a étendu son contrôle dépasse 3 mille kilomètres carrés et qu’elle est occupée par des groupes éthiopiens depuis plus de 25 ans, selon ces sources.