Le Nigeria et le Bénin ont appelé les autorités de transition du Niger à négocier et à dialoguer, afin de surmonter les divergences qui existent depuis que l’armée a renversé le président civil Mohamed Bazoum, fin juillet 2023, le ministre béninois des Affaires étrangères, Oloshigun Adjadi Bakare, a appelé les autorités nigériennes à se rendre dans son pays, afin de « dissiper leurs allégations concernant la présence de bases militaires étrangères sur le territoire béninois ».
Adjadi Bakari, selon des propos rapportés par les médias locaux et régionaux, a souligné l’importance de « renforcer le dialogue et la transparence entre les deux pays », réitérant le souci de son pays d’entretenir un dialogue « apaisé et rassurant » avec le Niger, de son côté, le ministre nigérian des Affaires étrangères Yusuf Mitma Togar a souligné « l’engagement ferme du Nigeria en faveur de la paix et de la stabilité dans la région de l’Afrique de l’Ouest », notant « l’importance de la coopération régionale pour faire face aux défis communs », dans un communiqué, le ministre a appelé à « des discussions franches et constructives avec le Niger pour aborder les questions récemment soulevées » par le président par intérim du pays, Abderrahmane Tiani.
Le général Tiani avait accusé le Nigeria d’héberger une « base terroriste en coopération avec la France » dans la région de Lakurawa, dans l’État de Sokoto, au nord-ouest du pays.
Lors d’une longue interview à la télévision d’État nigériane, Tiani a également accusé le président du Nigeria, Bola Ahmed Tinubu, de « recevoir de l’argent en France », et lui a demandé de « fournir des explications à son peuple à ce sujet ». visites secrètes » effectuées par le président béninois Patrice Talon à Paris « pour ourdir un complot » contre le Niger, le président de la transition a évoqué la présence de « centres secrets français de formation au Bénin et en Côte d’Ivoire », soulignant que « plus de 400 membres y sont actuellement en formation ».
