Politique

Arrestation du journaliste Abdelwakil Blamm : Une nouvelle atteinte à la liberté de la Presse en Algérie

Le tribunal de Chéraga en Algérie a ordonné le placement en détention provisoire du journaliste et militant politique Abdelwakil Blamm, accusé de « participation à une organisation terroriste tout en connaissant son objectif et ses activités », de « publication de fausses nouvelles susceptibles de perturber la sécurité publique et l’ordre public » et de « porter atteinte à l’intégrité de l’unité nationale ». Selon le tribunal, ces accusations sont basées sur des publications sur Facebook et une correspondance présumée avec des opposants à l’extérieur du pays. Blamm a été arrêté après une enquête de sécurité et placé en détention provisoire quelques jours plus tard.

Abdelwakil Blamm, ancien directeur du journal électronique « Awras.com », est l’un des visages les plus marquants du mouvement « Barakat », qui s’est opposé à la candidature de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika à un quatrième mandat en 2014. Il a également joué un rôle actif dans le mouvement populaire qui a débuté le 22 février 2019. En raison de son activité médiatique et politique, il a connu de nombreuses arrestations. L’arrestation d’Abdelwakil Blamm a suscité une vive inquiétude dans les milieux des droits de l’homme et des médias, et a été considérée comme une nouvelle escalade dans le processus de restriction de la liberté de la presse et de l’activité politique en Algérie.

L’organisation « SHOAA for Human Rights » a exprimé sa profonde préoccupation face à l’arrestation de Blamm, estimant que ces mesures représentent une dangereuse escalade contre la liberté d’expression. Dans un communiqué, l’organisation a déclaré que l’arrestation de Blamm et les graves accusations portées contre lui indiquent une tendance systématique au harcèlement des journalistes. Elle a expliqué que les accusations liées à la correspondance avec des opposants à l’extérieur du pays, fondées sur l’exploitation de son téléphone confisqué, constituent une violation flagrante de la vie privée et des lois internationales.

  Au moins 30 morts dans une attaque armée en Éthiopie
Ajouter un commentaire

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les plus lus

To Top