La crise post-électorale en Namibie risque de durer encore longtemps, les partis d’opposition ayant déposé mercredi une plainte contre la commission électorale du pays au sujet des résultats des élections générales controversées de novembre, les élections législatives et présidentielles, considérées comme les plus controversées de l’histoire de la Namibie, ont abouti à la victoire du parti au pouvoir (SWAPO) et de son candidat à la présidence, Netumbo Nandi Ndayituah, qui a réussi à remporter le poste présidentiel avec 57,96 pour cent des voix devenant ainsi la première femme à accéder à la présidence du pays.
Cependant, l’opposition, menée par le nouveau venu, le parti Patriotes indépendants pour le changement, a annoncé qu’elle ne reconnaîtrait pas les résultats des élections qui se sont terminées le 30 novembre, après quatre jours de vote, et qui sont désormais considérées comme les plus controversées depuis le début de l’année et l’indépendance du pays. Le candidat à la présidence du parti Patriotes indépendants pour le changement, Pandulini Itula, a dénoncé ce qu’il a décrit comme des « violations flagrantes qui ne peuvent être niées ni acceptées », ces élections ont également vu le parti des Patriotes indépendants pour le changement remporter une grande part des sièges de l’opposition à l’Assemblée nationale, recueillant 20,2 % des voix. C’est la première fois dans l’histoire de la Namibie qu’un nouveau parti politique remporte un nombre aussi important de sièges au parlement. Le parti au pouvoir a cependant enregistré sa pire performance électorale de son histoire, ne recueillant que 53,37 % des voix.
Face à cette situation, de nombreux analystes politiques estiment que le vote du 27 novembre a provoqué la colère et la perte de confiance chez de nombreux citoyens et partis politiques, en raison d’une série de dysfonctionnements techniques et de problèmes logistiques résultant de la forte participation, ainsi que des violations enregistrées, les partis d’opposition ont exprimé leur colère, notamment après que la Commission électorale a été confrontée à une pénurie soudaine de bulletins de vote à travers le pays. Pire encore, certains bureaux de vote ont dû ouvrir en retard en raison de problèmes techniques et d’un manque de matériel électoral.