Près d’un quart de la population centrafricaine de 4,7 millions de personnes a été déplacée de force à la fin de 2020, dont 630 000 réfugiés dans les pays voisins et près de 630 000 déplacés internes.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s’est dit préoccupé par les violences et les incidents de sécurité liés aux élections du 27 décembre. Plus de 30 000 personnes ont été contraintes de fuir vers le Cameroun, le Tchad, la République démocratique du Congo et le Congo.
Le porte-parole du HCR, Boris Chesherkov, a déclaré lors de la conférence de presse de Genève vendredi que le HCR était préoccupé par les informations faisant état de violations des droits de l’homme en République centrafricaine, soulignant que le HCR travaillait en étroite collaboration avec les autorités et ses partenaires pour surveiller la protection des personnes déplacées, fournir une assistance et soutenir les rapatriés et les efforts de réintégration.
Selon le HCR, quelque 24 196 personnes ont traversé le fleuve Ubangi, en direction des provinces du Bas-Uele et du Nord Ubangi en République démocratique du Congo. Au moins 15 000 personnes sont arrivées dans le village de Ndu, à la suite des attaques contre les villes de Damara et Bengasso les 2 et 3 janvier. Les arrivées dans le village de Ndu, qui ne compte que 3 500 habitants, ont exercé une pression sur les ressources et les familles d’accueil.
4 434 personnes supplémentaires sont arrivées au Cameroun, la plupart dans la ville frontalière de Garoua Boulai. 2 196 personnes sont arrivées au Tchad et environ 70 au Congo.
Le porte-parole a déclaré que le HCR exhorte les gouvernements de tous les pays voisins à continuer d’accorder l’asile et à aider les autorités locales à enregistrer les nouveaux arrivants.
La plupart des arrivants vivent dans des communautés d’accueil ou dans des camps de fortune. Ils ont un besoin urgent d’eau, d’abris, d’accès aux soins de santé et à l’assainissement pour empêcher la propagation du COVID-19 et d’autres maladies. Le HCR travaille en étroite collaboration avec les autorités nationales et locales et les partenaires humanitaires pour soutenir les plus vulnérables.