La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a officiellement confirmé mercredi le retrait de l’Alliance Sahel, qui comprend le Niger, le Mali et le Burkina Faso, du bloc régional, cette déclaration officielle a été faite aujourd’hui par la CEDEAO après que les trois pays ont achevé les procédures nécessaires pour sortir de la CEDEAO, dans une démarche qui reflète la détérioration des relations entre les deux parties depuis les coups d’État militaires dans ces pays, la CEDEAO a imposé des sanctions aux trois pays à la suite des coups d’État, suspendu leur adhésion et appelé à un retour au régime civil, mais les dirigeants militaires ont rejeté ces demandes et ont cherché à renforcer leur alliance régionale indépendante connue sous le nom d’Alliance du Sahel, créée l’année dernière.
Dans son communiqué, la CEDEAO a souligné que ses portes resteraient ouvertes aux trois pays s’ils décidaient de reconsidérer leur décision et de revenir au bloc. Elle a également appelé les États membres à continuer d’accorder aux citoyens du Niger, du Mali et du Burkina Faso des privilèges de voyage en utilisant le passeport de la CEDEAO, et à traiter les biens et services en provenance de ces pays conformément aux règlements de l’organisation, le communiqué indique que ces arrangements resteront en vigueur jusqu’à ce qu’une définition complète des mécanismes des relations futures de la CEDEAO avec les trois pays soit atteinte par l’autorité des chefs d’Etat et de gouvernement du groupe, la Commission de la CEDEAO a mis en place une structure spéciale pour faciliter les discussions sur ces mécanismes avec chacun des trois pays.
Le groupe a déclaré que cette déclaration vise à éviter toute confusion ou perturbation dans la vie et les entreprises des citoyens pendant cette période de transition, les analystes politiques voient ce retrait comme un coup dur pour la CEDEAO, car c’est la première fois depuis sa création en 1975 que des États membres se retirent. Les analystes craignent que cela ne compromette les efforts visant à parvenir à la stabilité dans la région, notamment à la lumière des défis sécuritaires et économiques auxquels sont confrontés les pays du Sahel, selon un rapport du site d’information Africa 24.
