La capitale économique ivoirienne, Abidjan, a abrité, les 5 et 6 février derniers, pour la première fois, le Sommet mondial sur la restructuration économique, placé sous le thème « Stratégies innovantes pour une prospérité inclusive », cet événement majeur, organisé à l’initiative de l’Organisation Internationale des Employeurs, en partenariat avec la Confédération Générale des Entreprises Ivoiriennes, a réuni un groupe d’acteurs du secteur privé, des représentants d’organisations internationales et des ministres, ce sommet, financé par l’Union européenne, a été l’occasion pour les participants de discuter des défis liés à l’économie informelle et des solutions innovantes pour sa transition vers la formalité.
Les discussions, divisées en plusieurs sessions, ont porté sur la compréhension des causes structurelles de l’informalité, ainsi que sur l’économie informelle et la protection sociale, en mettant l’accent sur les défis et les opportunités qui s’offrent aux entreprises, dans un discours prononcé à cette occasion, le ministre ivoirien de l’Emploi et de la Protection sociale, Adama Camara, a souligné l’importance d’un secteur privé dynamique pour créer des emplois décents et soutenir la croissance, il a ajouté que, selon l’Organisation internationale du travail, 61 % de la main-d’œuvre mondiale travaille encore dans des conditions informelles, dans des emplois vulnérables, en l’absence de protection sociale et avec de bas salaires, il a ajouté que ce pourcentage concerne 85 pour cent des emplois en Afrique subsaharienne, ce qui représente, par exemple, en Côte d’Ivoire, selon la Banque mondiale, environ 30 pour cent du PIB du pays, notant que le gouvernement de son pays a élaboré, en 2019, une stratégie nationale intégrée pour la transition vers une économie formelle, et qu’après une phase pilote, il est prévu de commencer son déploiement généralisé en 2025.
De son côté, la présidente de l’Organisation internationale des employeurs, Jacqueline Mogo, a souligné la nécessité de respecter les droits des employeurs et de renforcer les capacités des entreprises, insistant sur la nécessité d’engager un dialogue franc entre toutes les parties concernées afin qu’elles puissent proposer des solutions durables, de son côté, le président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire, Ahmed Cissé, a mis l’accent sur la nécessité d’accélérer la transition vers une économie structurée, réaffirmant l’engagement du secteur privé ivoirien à soutenir les politiques qui stimulent un environnement économique plus structuré et compétitif.
