Société

Au Soudan : 12 millions de déplacés, infrastructures de santé effondrées et ciblage systématique des hôpitaux et des médecins

Le conflit au Soudan entre dans sa deuxième année au milieu d’une crise humanitaire sans précédent, alors que les affrontements se poursuivent entre les forces armées soudanaises dirigées par Abdel Fattah al-Burhan et les forces de soutien rapide dirigées par Mohamed Hamdan Dagalo « Hemedti », au milieu de ce conflit sanglant, les civils sont l’incarnation même de la souffrance : plus de 12 millions de personnes, soit plus d’un tiers de la population, sont contraintes de fuir leur foyer. Alors que la famine est déclarée dans certaines régions, les organisations humanitaires confirment que le Soudan est confronté à la pire catastrophe humanitaire au monde.

Effondrement du secteur de la santé et hôpitaux hors service

Les établissements de santé et le personnel médical n’ont pas été épargnés par les conséquences de la guerre : les hôpitaux ont été bombardés et pillés, mettant 70 à 80 % d’entre eux hors service, dans le seul État de Khartoum, 54 médecins ont été tués depuis le début des combats, selon les autorités sanitaires. Les médecins ont souligné que les attaques contre les hôpitaux sont menées délibérément, à Omdurman, l’hôpital Al-No reste l’un des rares établissements à fournir des soins de santé malgré les conditions difficiles. Il y a aussi des patients et du personnel médical qui tentent de survivre malgré les menaces constantes, parmi les victimes figurait l’enfant Suleiman, blessé dans une attaque de drone alors qu’il faisait des courses avec sa mère, tuée dans l’incident.

En raison de la gravité de sa blessure, les médecins ont dû lui amputer la jambe. Alors que son père est alité, sa tante Safiya est la seule à prendre soin de lui et des cinq autres enfants, un jeune homme d’une vingtaine d’années a été blessé par des éclats d’obus d’une bombe alors qu’il se trouvait dans un marché bondé d’Omdurman, défigurant complètement son visage et le rendant incapable de manger autrement que par sonde d’alimentation, son cas n’est pas unique, car la plupart des hôpitaux qui étaient bondés de patients avant la guerre sont désormais fermés en raison du manque de fournitures médicales ou après avoir été attaqués.

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