Les corps de 28 migrants d’Afrique subsaharienne ont été retrouvés dans une fosse commune près d’un centre de détention « illégal » dans la région de Koufra, dans l’extrême sud-est de la Libye, a indiqué le bureau du procureur général libyen, la tombe a été découverte lors d’une opération des forces de sécurité ciblant un centre de détention utilisé par le réseau de trafic d’êtres humains, qui abritait 76 autres migrants originaires d’Afrique subsaharienne, selon la même source, l’enquête a révélé l’existence d’une « organisation criminelle qui pratique le trafic d’êtres humains », et dont les membres torturent et maltraitent les migrants en situation irrégulière, notant que trois personnes ont été arrêtées lors de l’opération, un Libyen et deux étrangers. Des photos publiées dimanche sur les réseaux sociaux montrent des individus émaciés dont les corps présentent des signes de coups.
Un grand nombre de migrants tentent de rejoindre l’Europe via le territoire libyen, au péril de leur vie. Des milliers d’entre eux vivent également illégalement en Libye depuis des années, travaillant dans l’agriculture, la construction et le commerce, notamment dans la capitale Tripoli (ouest) et la ville de Benghazi (est), fin janvier, le procureur général libyen a ordonné l’arrestation de deux personnes appartenant à un gang accusé d’avoir torturé 263 migrants irréguliers originaires d’Afrique subsaharienne contre rançon, le bureau a rapporté que le gang opérait dans un centre de détention dans la zone des oasis du désert contrôlée par les forces du maréchal Haftar, à environ 750 km au sud-est de Tripoli, en mars 2024, une fosse commune contenant « les corps d’au moins 65 migrants » a été découverte dans le sud-ouest de la Libye, selon l’Organisation internationale pour les migrations.
La Libye se trouve à environ 300 km des côtes italiennes et est devenue l’un des bastions du trafic d’êtres humains sur le continent. Les affaires du pays sont gérées par deux gouvernements : le premier à Tripoli, reconnu internationalement et dirigé par Abdul Hamid Dbeibah, et le second à l’est du pays, dirigé par Oussama Hammad et soutenu par le Parlement et le maréchal Khalifa Haftar.
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