Des tombes les unes après les autres dans ce cimetière de la ville de Morogoro, dans l’est de la Tanzanie, ont été vandalisées, dans certaines tombes, il y a un trou où se trouvait autrefois un crucifix en métal, dans d’autres, le symbole religieux est plié par les voleurs, qui espéraient le vendre à des ferrailleurs, mais n’ont pas réussi à le retirer, plus de 250 personnes ont été prises pour cible dans une petite section du seul cimetière municipal de Kola, les crimes se produisent principalement la nuit, lorsqu’il n’y a pas de sécurité et qu’il n’y a pas de personnel du cimetière aux alentours, ils ont dévasté des familles et profané les sites, ce qui a suscité la colère.
Depuis plus de deux décennies, Pudensiana Chumbi se rend au cimetière environ une fois par mois pour visiter les tombes de sa fille et de sa mère – et à sa grande tristesse, toutes deux ont été profanées au cours des dernières années, à plusieurs reprises, la première à être visée fut la tombe de sa mère, décédée en 2000, quelques mois après que la famille ait réussi à économiser pour remplacer la croix volée fin 2021, la tombe de sa fille a été endommagée. Elle se trouvait à proximité et un peu plus ancienne – sa fille était décédée en 1997 à l’âge de 15 ans, avant que Mme Chumbi ne puisse prendre une décision concernant la réparation de la croix de sa fille, à sa grande horreur, la nouvelle croix sur la tombe de sa mère a été volée.
Ne sachant pas quoi faire ensuite, elle a estimé que le métal n’était pas une option pour remplacer la croix de sa fille, « C’est la tombe de mon enfant – mon quatrième enfant », a-t-elle déclaré en montrant la croix en béton, le vol de croix et de stèles sur les tombes est devenu une tendance inquiétante dans cette partie de la Tanzanie, alimentée par la demande croissante de ferraille.
