Le gouvernement sénégalais et le Mouvement des forces démocratiques de Casamance, en Guinée-Bissau, ont conclu un protocole d’accord, sous les auspices du président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo.
Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a déclaré lors d’une conférence de presse au palais présidentiel à Bissau que cet accord est « important et constitue une étape majeure vers la paix définitive en Casamance », Sonko a ajouté, selon ce qui a été rapporté par l’agence de presse officielle sénégalaise, qu’il était venu porteur d’un message du président sénégalais Bachiro Dioumay Afai à son homologue bissau-guinéen, et qu’il avait également participé à la conclusion des négociations entamées il y a 3 jours par « un comité formé à cet effet ».
C’est la deuxième fois que le gouvernement sénégalais signe un accord avec le Mouvement des forces démocratiques de Casamance à Bissau depuis 2022, date à laquelle un accord avait été signé entre les deux partis sous l’ère de l’ancien président Macky Sall, le Mouvement des forces démocratiques de Casamance est un mouvement armé fondé en 1982, qui vise à la sécession de la région de la Casamance, au sud du pays, de l’État sénégalais, selon l’Agence de presse sénégalaise, l’«intensité» de ce mouvement «n’a cessé de diminuer, mais il a fait des milliers de victimes et porté préjudice à l’économie de la région» depuis sa fondation il y a plus de quatre décennies.
Environ 250 combattants du mouvement ont déposé les armes le 13 mai 2023, et avant cela, l’armée sénégalaise a lancé une opération contre les combattants du mouvement en mars 2022, qui a fait plusieurs morts et blessés parmi les membres des deux camps, la région de la Casamance, qui représente environ 15% de la superficie du Sénégal, est limitrophe de la Gambie et de la Guinée-Bissau, et l’agriculture et la pêche traditionnelle sont les ressources économiques les plus importantes pour ses habitants.
