Politique

Le Gabon annonce le début du dépôt des candidatures pour les élections présidentielles

Les candidatures pour l’élection présidentielle gabonaise prévue le 12 avril débutent jeudi, étape cruciale vers la fin de la période de transition promise par la junte militaire au pouvoir depuis le coup d’État de 2023 qui a renversé la dynastie Bongo, le nouvel homme fort du pays, Brice Oligui Nguema, ancien chef de la garde présidentielle devenu président de la transition, ne s’est pas encore officiellement annoncé, mais il multiplie les déclarations implicites sur son intention de briguer un mandat de sept ans, le général, qui fêtera ses 50 ans début mars, avait promis de rendre le pouvoir aux civils à la fin de la période de transition. Mais une nouvelle loi électorale, votée par le parlement de transition fin janvier, permet aux militaires de se présenter sous condition de « démission ».

Si la charte de transition édictée par les militaires après le coup d’Etat interdit toute candidature à l’élection présidentielle de 2025 par les cadres exécutifs des institutions de transition, le président de la période de transition sera exclu de cette disposition, pour être éligible, il faut avoir entre 35 et 70 ans – ce qui exclut de nombreux personnages politiques septuagénaires – être de nationalité gabonaise, avoir renoncé à toute autre nationalité au moins trois ans avant l’élection, avoir résidé dans le pays pendant au moins trois ans sans interruption avant l’élection présidentielle et parler au moins une des langues locales. Vous devez également fournir une garantie électorale de trente millions de francs CFA (45 735 euros).

Les candidats pourront déposer leur dossier entre le 27 février et le 8 mars auprès du ministère de l’Intérieur. Ils devront passer un test de langue, se soumettre à un examen médical pour s’assurer de leur aptitude physique et mentale, et surtout, répondre aux critères d’éligibilité fixés par la nouvelle constitution adoptée par référendum en novembre, parmi les prétendants déclarés, Daniel Mangara, 57 ans, farouche opposant au régime Bongo revenu au Gabon en août dernier après 26 ans d’exil, a lancé une campagne de levée de fonds pour financer sa campagne.

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