Politique

Des conditions difficiles pour les candidats à la présidence du Gabon

Contrairement à d’autres pays africains dirigés par des conseils militaires, les autorités du Gabon s’empressent de mettre fin à la période de transition et de revenir à un régime civil avant la fin d’un an et demi depuis le coup d’État qui a renversé le président Ali Bongo le 30 août 2023, le conseil militaire au pouvoir, dirigé par le général Brice Oligui Anguema, entend ouvrir les portes à tous les partis politiques pour participer à la gestion du pays, et s’éloigner de l’approche de la famille Bongo, au pouvoir depuis plus de cinq décennies, les autorités ont décidé d’ouvrir la porte à la réception des dossiers des hommes politiques qui souhaitent se présenter aux élections présidentielles prévues le 12 avril prochain.
Conformément au décret n° 0110 émis par le Conseil des ministres le 12 février, les dossiers des candidats à la présidentielle seront reçus par la Commission électorale à partir du 27 février jusqu’au 8 mars, le décret réglementant les élections a fixé de nombreuses conditions qui ne peuvent être remplies par certains candidats, notamment les hommes politiques qui résident à l’étranger ou qui ont obtenu la nationalité d’un pays étranger. Les plus importantes de ces conditions sont les suivantes :
• Un certificat médical prouvant l’état de santé du candidat, délivré par l’Autorité médicale conjointe récemment créée pour travailler avec la Commission électorale.
• Un certificat de compétence linguistique, indiquant que le candidat maîtrise l’une des langues locales, qui sera testé par un comité d’évaluation affilié à la Commission électorale.
• Une déclaration de renonciation à la nationalité étrangère datant de 3 ans pour les binationaux.
• Une attestation de résidence permanente au Gabon des 3 dernières années précédant les élections, signée par le Service de l’Immigration et des Passeports.
• Une garantie financière d’au moins 30 millions de francs CFA (48 mille dollars américains).
• L’âge du candidat ne doit pas dépasser 70 ans et ne pas être inférieur à 35 ans.
Certaines de ces conditions constitueront un obstacle pour certains candidats, notamment le farouche opposant au régime d’Ali Bongo, Daniel Mingara, revenu au pays en août dernier après avoir passé 20 ans en exil.

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